En France, le tabou autour de la situation financière personnelle reste fort
Le bien-être des salariés et la qualité de vie au travail sont des thématiques qui font progressivement leur entrée dans les départements RH des entreprises françaises. Mais un volet, bien que de plus en plus présent dans les entreprises anglo-saxonnes, peine toujours à percer en France : il s’agit du bien-être financier des collaborateurs, constatent les auteurs d’une étude sur le sujet publiée par le cabinet de conseil Mercer.
Car une situation financière complexe génère forcément du stress, ce qui a des répercussions sur l’état de santé et la performance du salarié (anxiété, troubles physiques et mentaux, absences etc.). Et les chiffres le confirment : le problème est plus répandu que l’on croit.
Car une situation financière complexe génère forcément du stress, ce qui a des répercussions sur l’état de santé et la performance du salarié (anxiété, troubles physiques et mentaux, absences etc.). Et les chiffres le confirment : le problème est plus répandu que l’on croit.
Les difficultés financières nuisent à la productivité au travail
En effet, 49% des salariés interrogés par Mercer déclarent consacrer entre 1 à 8 heures par mois sur leur lieu de travail à s’inquiéter de leurs difficultés financières. Pire, 10% y passent même plus de 9 heures, soit plus d’une journée de travail par mois. Ce stress a aussi des répercussions sur leur santé, mentale ou physique, puisque 28 % souffrent de troubles mentaux, et 38% de troubles du sommeil. Les salariés les plus particulièrement touchés sont ceux vivant dans des villages ou des zones rurales, où 66% des hommes et 73% des femmes se disent stressés. Par ailleurs, selon l’enquête de Mercer, le profil type du salarié le plus stressé financièrement est une femme âgée de 30 à 40 ans, ayant des enfants et vivant dans une zone rurale avec un salaire annuel inférieur à 30 000 euros.
L’étude nous apprend qu’en cas de problèmes financiers, les Français se dirigent naturellement vers leur famille (78%) puis leur banque (7 %) mais très peu vers leur employeur (17%). Et pourtant, 23% des salariés interrogés auraient aimé que leur employeur organise des ateliers de coaching financier. Sur le terrain, cependant, les conditions ne semblent pas réunies. Les experts présents en entreprise sont en effet plutôt des conseillers sociaux ou des psychologues, et ne sont pas nécessairement formés pour conseiller les salariés sur la gestion de leur budget.
L’étude nous apprend qu’en cas de problèmes financiers, les Français se dirigent naturellement vers leur famille (78%) puis leur banque (7 %) mais très peu vers leur employeur (17%). Et pourtant, 23% des salariés interrogés auraient aimé que leur employeur organise des ateliers de coaching financier. Sur le terrain, cependant, les conditions ne semblent pas réunies. Les experts présents en entreprise sont en effet plutôt des conseillers sociaux ou des psychologues, et ne sont pas nécessairement formés pour conseiller les salariés sur la gestion de leur budget.