managementhebdo

1 intérimaire sur 4 ne souhaite pas de CDI en 2025



Dimanche 23 Février 2025 - 18:17

En 2025, le marché de l’intérim présente une tendance singulière : un quart des intérimaires ne souhaitent pas retourner vers un contrat à durée indéterminée (CDI), apprend-on d’une étude du cabinet Robert Walters. Alors que les professionnels se tournent vers l’intérim pour acquérir des compétences et profiter de la flexibilité, cette enquête dévoile les motivations profondes derrière ce choix.


Acquisition de compétences et flexibilité, les deux moteurs de l’intérim

D’après une enquête menée par le cabinet Robert Walters, l’acquisition de nouvelles compétences constitue la première raison poussant 44% des professionnels à opter pour des contrats en intérim. La diversité des missions (32%) et la flexibilité (31%) viennent compléter ce trio de motivations. Ces contrats permettent aux candidats de tester différentes structures, d'explorer divers secteurs et ainsi de mieux comprendre ce qui leur convient sur le long terme. Stéphanie Richard, directrice chez Robert Walters, explique que l'intérim attire également ceux qui recherchent une meilleure liberté dans leur carrière, notamment les jeunes générations qui préfèrent alterner entre missions, voyages ou formations.

Cette liberté permet aussi aux intérimaires d’évaluer plus finement les environnements de travail et de management avant de s’engager durablement. Natalia Ozolina, intérimaire au poste assistante de direction, cité dans l’étude, souligne ainsi que grâce à l’intérim, elle peut identifier ses préférences professionnelles, ce qui est essentiel pour faire des choix éclairés pour sa carrière future.

1 intérimaire sur 4 refuse le CDI en 2025

Un phénomène plus frappant est qu’en ce début de 2025, 25% des intérimaires ne prévoient pas de retourner à un CDI. Ils privilégient les avantages du travail temporaire, notamment la liberté qu’il procure. Stéphanie Richard note que cette réticence à s'engager sur le long terme est alimentée par l’incertitude politique et économique qui a marqué l’année 2024. Le marché de l’intérim, bien que ralenti, reste dynamique, avec une demande accrue pour des contrats courts en raison des nombreuses faillites d’entreprises et des plans sociaux en cours.

Malgré ces défis, 8 intérimaires sur 10 se disent confiants quant aux perspectives d'emploi dans leur secteur, bien que le marché soit de plus en plus exigeant. Les entreprises, de leur côté, allongent les processus de recrutement et veillent à maintenir une équité salariale, ce qui rend les négociations parfois plus complexes pour les candidats.


Anton Kunin

Tags : intérim






Facebook
Twitter