Pas de reconstitution de la dette
Jean-Pierre Farandou veut atteindre l'équilibre financier en 2022. Il estime que l'État, qui a repris la dette colossale de l'entreprise (35 milliards d'euros), a accompli un « énorme effort ». Pas question donc de reconstituer cette dette, un engagement vu comme une « contrepartie ». Comment parvenir à cet équilibre ? Il faut bien sûr continuer à attirer la clientèle vers les trains. Mais il veut aussi faire en sorte que les cheminots soient plus polyvalents.
Lorsqu'il est entré à la SNCF en 1981, Jean-Pierre Farandou a pu constater que les cheminots accomplissaient plus de tâches : « le même cheminot dans une gare faisait la circulation des trains, vendait les billets et passait même un coup de balai, et cela ne choquait personne ! ». Il entend donc réorganiser le travail en interne, il faut « dé-spécialiser » souligne-t-il, en particulier pour les « petites lignes ».
Lorsqu'il est entré à la SNCF en 1981, Jean-Pierre Farandou a pu constater que les cheminots accomplissaient plus de tâches : « le même cheminot dans une gare faisait la circulation des trains, vendait les billets et passait même un coup de balai, et cela ne choquait personne ! ». Il entend donc réorganiser le travail en interne, il faut « dé-spécialiser » souligne-t-il, en particulier pour les « petites lignes ».
Dialogue avec les syndicats
Jean-Pierre Farandou n'a pas peur des mots qui fâchent. Les 35 heures par semaine à la SNCF, il faut « vraiment » les faire annonce-t-il. Il compte bien dénoncer les accords locaux qui ont « sédimenté » au cours des décennies. Et avec les syndicats, il prône un dialogue « respectueux », mais aussi « clair et lucide » sur les difficultés de l'entreprise.
Il estime également que la SNCF a « mal pris » le virage du numérique, notamment sa volonté d'agréger les mobilités. L'entreprise a un « problème de méthode, de gouvernance, car elle fait peur aux territoires ». L'entreprise doit accepter une gouvernance dans laquelle elle ne décidera pas toute seule.
Il estime également que la SNCF a « mal pris » le virage du numérique, notamment sa volonté d'agréger les mobilités. L'entreprise a un « problème de méthode, de gouvernance, car elle fait peur aux territoires ». L'entreprise doit accepter une gouvernance dans laquelle elle ne décidera pas toute seule.