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Le futur patron de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, veut améliorer la polyvalence des cheminots



Jeudi 3 Octobre 2019 - 13:19

Jean-Pierre Farandou, le patron de Keolis, a été choisi par l'Élysée pour succéder à Guillaume Pepy à la tête de la SNCF. Devant les sénateurs et les députés, il a esquissé une feuille de route pour l'entreprise.


Pas de reconstitution de la dette

Jean-Pierre Farandou veut atteindre l'équilibre financier en 2022. Il estime que l'État, qui a repris la dette colossale de l'entreprise (35 milliards d'euros), a accompli un « énorme effort ». Pas question donc de reconstituer cette dette, un engagement vu comme une « contrepartie ». Comment parvenir à cet équilibre ? Il faut bien sûr continuer à attirer la clientèle vers les trains. Mais il veut aussi faire en sorte que les cheminots soient plus polyvalents.

Lorsqu'il est entré à la SNCF en 1981, Jean-Pierre Farandou a pu constater que les cheminots accomplissaient plus de tâches : « le même cheminot dans une gare faisait la circulation des trains, vendait les billets et passait même un coup de balai, et cela ne choquait personne ! ». Il entend donc réorganiser le travail en interne, il faut « dé-spécialiser » souligne-t-il, en particulier pour les « petites lignes ».

Dialogue avec les syndicats

Jean-Pierre Farandou n'a pas peur des mots qui fâchent. Les 35 heures par semaine à la SNCF, il faut « vraiment » les faire annonce-t-il. Il compte bien dénoncer les accords locaux qui ont « sédimenté » au cours des décennies. Et avec les syndicats, il prône un dialogue « respectueux », mais aussi « clair et lucide » sur les difficultés de l'entreprise.

Il estime également que la SNCF a « mal pris » le virage du numérique, notamment sa volonté d'agréger les mobilités. L'entreprise a un « problème de méthode, de gouvernance, car elle fait peur aux territoires ». L'entreprise doit accepter une gouvernance dans laquelle elle ne décidera pas toute seule. 


Olivier Sancerre

Tags : SNCF






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