Le trafic TGV présentait depuis longtemps des signes d’essoufflement inquiétants. Au premier semestre 2017, la SNCF se réjouit de voir que les voyageurs ont repris goût à la grande vitesse : le trafic est donc en hausse de 8,4% avec un chiffre d’affaires qui progresse lui de 5,9%. Pour Guillaume Pepy, le patron de la SNCF, c’est le signe d’une croissance économique française qui repart : « On a l'habitude de dire que quand vous avez un point de croissance, vous avez deux points de croissance des trafics TGV », s’est-il réjoui.
C’est également le signe que les entreprises ont repris les chemin des gares pour transporter leurs cadres et leurs employés partout en France et en Europe. La SNCF affiche un chiffre d’affaires de 16,6 milliards d’euros, en hausse de 3,7% par rapport au six premiers moins de 2016. La marge opérationnelle s’améliore elle aussi très nettement de 16%, elle s’établit à 1,9 milliard d’euros. L’entreprise revient de loin : le premier semestre 2016 avait été marqué par des attentats, des inondations et des grèves, ce qui avait fait reculer le niveau de marge opérationnelle à 4%. Il est désormais de 12,5%.
L’activité du train à bas coût, les nouvelles offres Ouigo, ont rencontré leur public, contribuant ainsi à la progression du trafic TGV. La rentabilité du train à grande vitesse s’offre une marge opérationnelle représentant 13% du chiffre d’affaires. Selon Guillaume Pepy, il faudrait une marge de 18 à 19% pour renouveler l’appareil de production. La marge telle qu’elle est aujourd’hui est donc encore insuffisante pour financer complètement l’achat de nouvelles rames. Toutefois, la SNCF est sur de bons rails.