Jean Caby, dont le grand public connait surtout les fameuses saucisses cocktail lancées en 1986, était en redressement judiciaire depuis décembre 2017. Le tribunal de commerce de Lille a rejeté l'ultime offre de reprise, portée par l'industriel danois Calvin Andersen. Ce dernier voulait reprendre la moitié de l'effectif et réduire la production de l'entreprise. Insuffisant pour la justice, qui a décidé de fermer les portes de l'usine de Saint-André-lez-Lille le 29 juin. Laissant ainsi sur le carreau les 232 salariés de la société. Jean Caby avait toutefois commencé à travailler sur une solution, mais il était déjà trop tard.
Le groupe avait pratiquement achevé la construction de la nouvelle usine de Comines, toujours dans le Nord, censée remplacer la ligne de production vieillissante de Saint-André-lez-Lille. Le site était achevé à 90%… mais malheureusement, il manquait à l'entreprise 12 millions d'euros pour la terminer et déménager les effectifs. La direction déplore qu'aucun industriel, à qui le dossier a été présenté, n'a voulu s'engager financièrement. Il faut dire que l'usine actuelle accumulait les pertes : 6 millions d'euros en 2016, pour un chiffre d'affaires de 33 millions.
La justice estimait que Jean Caby ne dégageait pas une rentabilité suffisante, étant donné ses charges et ses prix de revient. Le carnet de commandes était pourtant plein et le développement de nouveaux produits était en cours. Rien n'y a fait, même pas les sacrifices des salariés qui ont accepté la modification du temps de travail et la suppression de certaines primes. Jean Caby a créé son entreprise à Lille, en 1919 ; au sortir de la guerre, il devenait un industriel de la charcuterie.
Le groupe avait pratiquement achevé la construction de la nouvelle usine de Comines, toujours dans le Nord, censée remplacer la ligne de production vieillissante de Saint-André-lez-Lille. Le site était achevé à 90%… mais malheureusement, il manquait à l'entreprise 12 millions d'euros pour la terminer et déménager les effectifs. La direction déplore qu'aucun industriel, à qui le dossier a été présenté, n'a voulu s'engager financièrement. Il faut dire que l'usine actuelle accumulait les pertes : 6 millions d'euros en 2016, pour un chiffre d'affaires de 33 millions.
La justice estimait que Jean Caby ne dégageait pas une rentabilité suffisante, étant donné ses charges et ses prix de revient. Le carnet de commandes était pourtant plein et le développement de nouveaux produits était en cours. Rien n'y a fait, même pas les sacrifices des salariés qui ont accepté la modification du temps de travail et la suppression de certaines primes. Jean Caby a créé son entreprise à Lille, en 1919 ; au sortir de la guerre, il devenait un industriel de la charcuterie.