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L'étude du ministère met en lumière le fait que le nombres d'embauches en CDD a augmenté de 76% sur la décennie (14% en intérim), contre seulement 3,8% en CDI. En revanche, 87% des salariés restent titulaires d'un contrat à durée indéterminée, tandis que les contrats temporaires ne comptent que pour 12 à 13% des effectifs. Comment expliquer ce paradoxe apparent ?
C'est assez simple : les contrats à durée temporaires sont de plus en plus courts, explique le ministère. Ceux de moins d'un mois sont les plus nombreux (ils sont passés de 25% des CDD en 2000 à 40% en 2012). Le nombre de contrats d'intérim a lui baissé à 1,7 par semaine en moyenne.
Autre enseignement : les contrats à durée temporaires sont de plus en plus perçus par les salariés et par les entreprises comme des sas indispensables vers l'emploi stable. C'est très visible pour les jeunes : la moitié des moins de 24 ans sont en CDI, alors qu'ils étaient 80% à bénéficier de ce contrat en 1982. L'apprentissage, qui a véritablement explosé depuis les années 80, est largement responsable de cette évolution.
Le CDI est un contrat qui reste à destination des classes d'âges plus avancées : ils ne sont que 5% à bénéficier d'un CDI à 17 ans, mais déjà 75% à 25 ans.