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En France, 1 salarié sur 4 estime avoir déjà fait l’objet de discrimination



Mardi 1 Décembre 2020 - 14:35

En France, 23% des actifs déclarent avoir déjà vécu une discrimination ou un harcèlement discriminatoire, apprend-on d’un baromètre réalisé conjointement par le Défenseur des droits et l’Organisation internationale du travail (OIT).


L’apparence physique et le sexe, deux sujets de discrimination majeurs au travail

Les discriminations sur le lieu de travail semblent reculer quelque peu, même si le phénomène reste très présent : en France, 23% des actifs rapportent en avoir déjà souffert personnellement. C’est 7 points de moins par rapport à 2013, mais cela reste toujours beaucoup. Par ailleurs, 42% des actifs déclarent avoir été témoins de discrimination(s) ou de harcèlement discriminatoire.

Les points sur lesquels les Français s’estiment être le plus discriminés sont l’apparence physique (40%), le sexe (40%) et l’état de santé (30%). Dans une moindre mesure, les discriminations sont induites par des préjugés et stéréotypes. Ainsi, les personnes transgenres (17%), les gens du voyage (13%) et les personnes atteintes d’une maladie grave (13%) apparaissent particulièrement stigmatisées.

8 salariés sur 10 estiment avoir déjà fait l’objet de discriminations

Le baromètre nous apprend par ailleurs que des formes de dévalorisation au travail, des propos ou comportements stigmatisants et des discriminations vont souvent ensemble. En effet, 24% des personnes ayant déclaré une attitude hostile ont été confrontés à l’ensemble de ces trois phénomènes.

Au cours de leur vie professionnelle, près de 80% des Français ont déjà vécu des situations de dévalorisation au travail (sous-estimation des compétences, attribution de tâches inutiles, ingrates ou dévalorisantes, tentative d’humilier ou de ridiculiser, sabotage du travail…). 70% de ces personnes pensent d’ailleurs qu’il est probable ou certain qu’elles en soient à nouveau victime au cours de leur carrière. Bonne nouvelle cependant : entre 2012 et 2020, la part des victimes de discriminations décidant d’entreprendre des démarches à la suite des faits a sensiblement augmenté (+19%).


Anton Kunin







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