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L'éditeur d'Angry Birds, une série de jeux disponibles sur toutes les plateformes existantes, a annoncé que son PDG, Mikael Hed, cèdera sa place au 1er janvier à Pekka Rantala, actuellement directeur commercial de l'entreprise. Hed ne quitte pas le giron de la société puisqu'il reste au conseil d'administration et devient président du studio d'animation (un film Angry Birds est attendu en 2016).
Ce passage de témoin se déroule alors que les derniers résultats de l'entreprise ont montré un infléchissement certain des revenus et surtout, des profits. En 2013, Rovio a généré un chiffre d'affaires de 156 millions d'euros, 4 millions de plus seulement par rapport à 2012. Les profits ont eux fondu de moitié à 26,9 millions d'euros. Entre temps, il est vrai que la société a lourdement investi dans le créneau de l'animation : en attendant le long métrage, Rovio s'est fait les dents sur une série animée diffusée sur internet et quelques chaînes spécialisées.
Le problème de Rovio est aussi ce qui a fait son succès. L'entreprise n'a pas encore trouvé d'autres Angry Birds à faire fructifier. La société est prise au piège de sa propre franchise, lancée avec succès en 2009, mais qui peine à se renouveler malgré les efforts de l'éditeur, qui a multiplié le merchandising et la diversification avec d'autres licences comme Star Wars ou Transformers.
Malgré tout, la vague qui a porté Angry Birds au sommet est depuis retombée et il n'est pas dit que le film réussira à relancer l'intérêt d'une franchise dont l'univers reste assez limité.