Une plainte en France qui suit une plainte aux Pays-Bas
Déposée le jeudi 17 juin 2021, la plainte contre Uber ne manque pas de rappeler une autre affaire, dans laquelle l’application de VTC a perdu. Le tribunal d’Amsterdam, aux Pays-Bas, a condamné le 24 février 2021 Uber pour avoir déconnecté des chauffeurs par le biais d’un traitement informatisé. Une décision de justice qu’Uber conteste totalement, demandant même son annulation.
Or, les 171 chauffeurs qui ont saisi la Ligue des Droits de l’Homme se plaignent exactement de la même chose : ils auraient été déconnectés de l’application après « l’envoi de messages automatiques et strictement identiques, tous établis sur le même modèle », précise la LDH. Une pratique qui, si elle est avérée, serait contraire au droit du travail puisqu’un traitement humain est obligatoire.
Or, les 171 chauffeurs qui ont saisi la Ligue des Droits de l’Homme se plaignent exactement de la même chose : ils auraient été déconnectés de l’application après « l’envoi de messages automatiques et strictement identiques, tous établis sur le même modèle », précise la LDH. Une pratique qui, si elle est avérée, serait contraire au droit du travail puisqu’un traitement humain est obligatoire.
Uber ferait-il le ménage sur son application ?
La plainte a été déposée auprès de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) mais pourrait rapidement prendre une tournure politique. Jérôme Giusti, avocat de la LDH, souligne en effet que les « déconnexions en chaîne » qui ont été repérées sur Uber surviennent alors qu’en 2022 auront lieu des élections professionnelles dans le secteur des VTC à la suite de l’ordonnance sur le dialogue social. « Nous suspectons Uber de vouloir faire le ménage dans cette perspective », a déclaré l’avocat.
Il demande à la Cnil de saisir les tribunaux « pour faire cesser ces déconnexions temporaires ou définitives massives » estimant que le traitement automatisé des décisions représente un réel « risque dans le domaine des droits sociaux ».
Il demande à la Cnil de saisir les tribunaux « pour faire cesser ces déconnexions temporaires ou définitives massives » estimant que le traitement automatisé des décisions représente un réel « risque dans le domaine des droits sociaux ».