La SNCF devra payer les jours de repos des salariés grévistes
Les syndicats ont remporté une victoire. La justice a tranché et leur a donné raison et condamné la SNCF à payer les jours de repos des salariés grévistes. Le tribunal de grande instance de Bobigny a donc décidé ce jeudi 21 juin d'obliger la direction du groupe public à payer ces jours dont elle avait retenu le paiement. Pour rappel le mouvement de grève perlée, qui se compose de deux jours de grève et trois jours de travail, a débuté début avril 2018.
Jusqu'ici la SNCF considérait que les différents épisodes de la grève étaient en fait un mouvement unique, ce qui lui permettait de ne pas payer certains jours de repos. De leur côté, les syndicats s'étaient unis pour agir devant les tribunaux. Et, ainsi, CFDT Cheminots, Unsa ferroviaire et CGT Cheminots avaient contesté la décision de la direction de la SNCF et dénonçaient notamment une atteinte au droit de grève.
Jusqu'ici la SNCF considérait que les différents épisodes de la grève étaient en fait un mouvement unique, ce qui lui permettait de ne pas payer certains jours de repos. De leur côté, les syndicats s'étaient unis pour agir devant les tribunaux. Et, ainsi, CFDT Cheminots, Unsa ferroviaire et CGT Cheminots avaient contesté la décision de la direction de la SNCF et dénonçaient notamment une atteinte au droit de grève.
Le tribunal de Bobigny a condamné la SNCF à verser 10.000 euros à chaque syndicat
Si le jugement contraint donc la SNCF à régler tous les jours de repos aux grévistes dont elle avait retenu le paiement, la direction a aussitôt fait part de son intention de faire appel. Mais la procédure n'est pas suspensive. Ainsi, les journées devront bel et bien être payées. Cela commence à faire beaucoup pour la SNCF puisque le coût du mouvement de grève est déjà conséquent. Pour rappel, fin mai, l'entreprise ferroviaire avait, en effet, évalué ce montant à 400 millions d'euros jusqu'à la mi-juin, soit l'équivalent d'un tiers du bénéfice net 2017 du groupe.
Au final, la décision du tribunal de Bobigny comprend également des dommages et intérêts à hauteur de 10.000 euros, à verser à chacune des organisations syndicales poursuivant le groupe. Mais surtout, elle libère une partie de la "pression financière" dénoncée par les cheminots, qui estimaient que la SNCF tentait de "les inciter à renoncer au mouvement". La CGT a annoncé qu'elle allait poursuivre le mouvement de grève jusqu'aux mois de juillet et août.
Au final, la décision du tribunal de Bobigny comprend également des dommages et intérêts à hauteur de 10.000 euros, à verser à chacune des organisations syndicales poursuivant le groupe. Mais surtout, elle libère une partie de la "pression financière" dénoncée par les cheminots, qui estimaient que la SNCF tentait de "les inciter à renoncer au mouvement". La CGT a annoncé qu'elle allait poursuivre le mouvement de grève jusqu'aux mois de juillet et août.