Kokopelli résiste aux industriels en vendant des graines paysannes reproductibles
Cash Investigation, l'émission d'Élise Lucet s'intéressait, mardi 18 juin, à la standardisation des semences légumières et fruitières liée à la mainmise des multinationales en France. Un reportage était consacrée à une association ariégeoise, Kokopelli. Cette dernière tente de résister aux industriels en vendant des graines paysannes reproductibles. pour défendre ces semences agricoles quitte à être hors-la-loi.
En effet, l'association basée au Mas-d'-Azil, en Ariège, commercialise depuis quinze ans plus de 2.000 semences paysannes qui ne font pas partie du catalogue officiel. Ces risques lui ont valu de nombreuses pressions tant morales que juridiques. Et pour cause, si la France est le premier exportateur mondial de semences, le secteur est presque entièrement privatisé.
En effet, l'association basée au Mas-d'-Azil, en Ariège, commercialise depuis quinze ans plus de 2.000 semences paysannes qui ne font pas partie du catalogue officiel. Ces risques lui ont valu de nombreuses pressions tant morales que juridiques. Et pour cause, si la France est le premier exportateur mondial de semences, le secteur est presque entièrement privatisé.
Le site de l'association, victime de son succès
Et selon Cash Investigation, les deux tiers des semences vendues dans le monde appartiennent à seulement quatre multinationales : Bayer-Monsanto, DowDuPont, Syngenta et Limagrain, la seule entreprise française de la liste. Or, l'émission a décidé de s'attarder sur elle et ainsi dénoncer les conditions de travail de ses filiales indiennes, entre travail des enfants et salaires en-dessous du minimum légal indien.
"La nature commet un incroyable blasphème dans nos civilisations mercantiles : elle se reproduit gratuitement, et ça c'est terrible", ironise le fondateur de Kokopelli, Ananda Guillet, cité par ID. "Une graine de laitue, quand vous la laissez monter en graine, va vous donner entre 8.000 et 12.000 graines, donc on passe d'une à 8 ou 12.000 en une saison. C'est un pouvoir multiplicateur qui est juste infini. C'est tout sauf rentable et c'est cela qui les dérange", détaille-t-il, en faisant référence aux semenciers. Une chose est sûre, le site de l'association n'est pas paramétré pour connaître un tel succès. Grâce à la visibilité permise par l'émission, le site web de Kokopelli a reçu près de 20.000 visites et a "crashé" : il est resté inutilisable plusieurs heures.
"La nature commet un incroyable blasphème dans nos civilisations mercantiles : elle se reproduit gratuitement, et ça c'est terrible", ironise le fondateur de Kokopelli, Ananda Guillet, cité par ID. "Une graine de laitue, quand vous la laissez monter en graine, va vous donner entre 8.000 et 12.000 graines, donc on passe d'une à 8 ou 12.000 en une saison. C'est un pouvoir multiplicateur qui est juste infini. C'est tout sauf rentable et c'est cela qui les dérange", détaille-t-il, en faisant référence aux semenciers. Une chose est sûre, le site de l'association n'est pas paramétré pour connaître un tel succès. Grâce à la visibilité permise par l'émission, le site web de Kokopelli a reçu près de 20.000 visites et a "crashé" : il est resté inutilisable plusieurs heures.