managementhebdo

Grève : une mesure de dégrèvement fiscal pour les commerces en difficulté



Mercredi 8 Janvier 2020 - 13:30

Le mouvement de grève contre la réforme des retraites a un impact significatif sur l'activité de certains commerçants. Le gouvernement met en place un dispositif de « dégrèvement fiscal » pour les plus touchés.


Pas de fermeture de commerce en raison de la grève

Depuis le 5 décembre, les manifestants battent le pavé contre la réforme des retraites et les transports sont très perturbés, notamment en Île-de-France. Une situation difficile pour les commerces : les pertes de chiffre d'affaires peuvent aller de 20% à 40%, a reconnu Bruno Le Maire à l'occasion du lancement des soldes d'hiver. « On sait qu'il y a des commerces qui ont de grandes difficultés, notamment dans l'hôtellerie-restauration, ainsi que les petits commerces de centre-ville à Paris et en Île-de-France ». Un éventail de mesures est donc mis en œuvre par le gouvernement pour aider ces commerçants à passer ce moment difficile.

« S'il devait y avoir un commerce en grande difficulté, au-delà des mesures classiques que nous avons prises d'étalement des charges fiscales et sociales ou de chômage partiel », a expliqué le ministre de l'Économie, alors le gouvernement se dit prêt à envisager des mesures « exceptionnelles », comme le dégrèvement fiscal. Un dispositif destiné aux commerces dont le chiffre d'affaires se serait effondré en raison de la grève, « qui rencontreraient des problèmes de trésorerie et qui seraient sur le point de mettre la clef sous la porte ».

Problèmes de trésorerie

Pas question qu'un commerce ferme en raison du mouvement de grève, a martelé le locataire de Bercy. Certains ont une trésorerie qui ne leur permettront pas de passer ce cap, reconnait-il, d'où les mesures mises en place par le ministère de l'Économie. Bruno Le Maire n'a pas oublié de « saluer l'énergie » des commerçants qui, malgré les difficultés dans les transports, se rendent chaque jour dans leurs magasins.

Pour certains, cela engendre des frais supplémentaires, par exemple des taxis ou des VTC. « Je mesure ce que cela représente comme fatigue, certains sont épuisés et lassés », a-t-il indiqué. Quant aux négociations, elles se poursuivent entre le gouvernement et les syndicats. Une nouvelle journée de discussion aura lieu ce vendredi.


Olivier Sancerre







Facebook
Twitter