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La loi ne précise pas, en effet, si ces femmes qui siègent désormais dans les Conseils d’Administration doivent ou non être en mesure de prendre des décisions. De fait, les grandes entreprises indiennes ont tendance à prendre des personnes proches pour les faire siéger. Ainsi, leur voix est soumise à celle de leur mari.
C’est le cas, depuis mercredi 25 juin 2014 du conglomérat indien Reliance Industries. Nita Ambani a rejoint le Conseil d’Administration du groupe mais celui-ci est dirigé par son mari, Mukesh Ambani. Une décision qui n’est pas issue de la réflexion sur l’apport de Mme Ambani à l’entreprise : cette dernière n’est en effet pas réellement connue dans le pays et son expérience en entreprise est somme toute faible pour le poste à responsabilité qui lui a été confié.
Selon diverses personnalités féminines du monde des affaires en Inde, la question est la même partout. Les entreprises indiennes sont encore très réticentes à prendre une femme « extérieure » à la famille ou à l’entreprise elle-même pour siéger à leur conseil d’administration, de peur que celle-ci puisse influencer les décisions.
« La désignation de femmes membres de la famille ne respecte pas l'esprit de la loi », estime la dirigeante de Biocon citée par le journal La Tribune en ajoutant que « La loi devrait rendre obligatoire la désignation de femmes comme membres indépendants du conseil d'administration ».
Si le chemin, en Inde, est encore long, le pays commence peu à peu à s’ouvrir. Ainsi, le nouveau gouvernement est composé à 25% de femmes.