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La marque Sonia Rykiel reprise par les cofondateurs de Showroomprivé



Jeudi 19 Décembre 2019 - 18:10

Les cofondateurs de Showroomprivé ont repris les actifs de la marque Sonia Rykiel, qui renaîtra de ses cendres l'année prochaine. L'entreprise avait été liquidée en juillet dernier.


La marque Sonia Rykiel de retour en 2020

Le tribunal de commerce de Paris, constatant qu'aucun repreneur n'avait voulu de l'entreprise Sonia Rykiel cet été, a prononcé sa liquidation. 131 salariés ont perdu leur emploi, les six boutiques et quatre magasins de destockage ont fermé leurs portes. Mais la marque va continuer à vivre. Dans un communiqué, les deux frères Éric et Michael Dayan ont annoncé la reprise des actifs Sonia Rykiel. Les cofondateurs du site de commerce en ligne Showroomprivé ont déclaré que « forts de leur savoir-faire et de leur parfaite expertise dans les secteurs de la mode, des marques et du digital », ils se disent prêts à faire rayonner la maison Sonia Rykiel en France et à l'international.

La marque Sonia Rykiel demeure donc « un fleuron du patrimoine français » : fondée dans les années 60 par la créatrice emblématique, l'entreprise était restée indépendante jusqu'en 2012. Sonia Rykiel a décidé de vendre 80% du capital à un fond d'investissement chinois, Fung Brands, qui s'est emparé de la totalité du capital quatre ans plus tard. La marque revient donc de nouveau entre les mains d'actionnaires français, se réjouissent les repreneurs.

Faire de nouveau rayonner la marque

Ce retour programmé en 2020 est « une nouvelle aventure pour la marque et les deux entrepreneurs », qui ont l'intention de « développer et de donner un second souffle à la marque ». Sonia Rykiel est une marque « avant-gardiste sur la libération de la femme », un sujet d'actualité. Les frères Dayan ont quitté la direction opérationnelle de Showroomprivé il y a deux ans.

L'entreprise Sonia Rykiel n'était guère en forme. L'an dernier, elle a ainsi essuyé des pertes nettes de 30 millions d'euros, pour un chiffre d'affaires de 35 millions. En sept ans, ses précédents actionnaires ont injecté 200 millions d'euros pour soutenir la marque, sans qu'elle n'évite le dépôt de bilan. Il faudra donc aux repreneurs revoir complètement le modèle économique de l'entreprise.


Olivier Sancerre







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