Les entreprises modèrent désormais leurs déplacements
Le budget voyage d'affaires depuis 2008 a été revu à la baisse par la majorité des PME et PMI. Ces dernières faisant la chasse aux dépenses ont donc assurément opté pour la modération au niveau des déplacements, notamment pour les réunions avec les services de l'entreprise. L'étude d'American Express révèle en effet que la majorité des déplacements professionnels en entreprise se font dans le cadre de réunions de travail (68,8 %). Cela représente donc un budget plus important que celui attribué aux visites clients, qui représente tout de même un peu plus de la moitié des motifs de déplacement. Ainsi, depuis 2008, le budget accordé à ces deux types de déplacement a été revu à la baisse. Seuls les journées d'étude et les séminaires se sont tenus plus fréquemment, car ils ont l’avantage d’engendrer de faibles coûts. Mais c'est en matière de communication interne que les budgets ont été le plus réduits.
Place au low cost
Les voyages d’affaires demeurant indispensables, les entreprises tendent à réduire leur frais, notamment en choisissant des compagnies low cost, pour les déplacements en avion. Les entreprises ne se contentent donc pas de réduire le nombre de déplacements, mais cherchent également à optimiser leurs coûts. Ainsi, l’on peut observer que six entreprises sur dix ont désormais une politique voyage alors qu’elles n’étaient que deux sur dix avant la crise. Et qui dit déplacement, dit aussi frais d’hébergement et de nourriture. Des frais sur lesquels les entreprises plafonnent également les dépenses. En effet, quelle que soit la fonction du salarié en déplacement, c’est désormais en hôtel deux étoiles maximum que ce dernier séjournera généralement. Et pour ce qui est de la nourriture et des boissons, il ne pourra pas dépenser plus de 100 euros par jour. Du moins, c’est là une politique sur laquelle la majorité des entreprises s’aligne désormais, mais sans oublier le confort des salariés.
Le confort des employés en déplacement a son importance
L’enquête d’American Express montre également que les entreprises se soucient du confort de leurs salariés en déplacement. Ce sont majoritairement des cadres qui partent en voyage d’affaires, et le fait de voyager dans de bonnes conditions est un facteur de productivité, dans la mesure où l’employé n’arrive pas épuisé. Ainsi, à l’arrivée comme au retour, l’employé est aussitôt disponible au travail. Il s’agit au final de gagner du temps, car une journée de perdue à récupérer de la fatigue du voyage coûte plus cher qu’un vol en classe affaires. La modération dont font preuve les entreprises françaises aujourd’hui se mesure donc en optimisation de coût de déplacement, mais aussi en temps de déplacement. Désormais, les entreprises n’hésitent plus à négocier le prix des billets ou chambres d’hôtel, une pratique rare avant la crise.
L.M.
L.M.