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Voyages d’affaires : les dépenses retrouvent le niveau de 2019, pas les déplacements



Mardi 25 Juin 2024 - 16:32

Les voyages d'affaires connaissent une reprise en 2024, soutenues notamment par l’essor du « bleisure » (business + leisure), et avec une préférence persistante pour le train (bien que l'avion réduise son écart), apprend-on de deux études, de Qonto et EPSA.


Voyages d’affaires : 1 sur 5 a été durablement remplacé par de la visioconférence

Voyages d’affaires : les dépenses retrouvent le niveau de 2019, pas les déplacements
Les voyages d’affaires connaissent enfin une reprise. Selon l'indice des voyages d'affaires de la Global Business Travel Association, 2024 serait la première année où les dépenses au titre de voyages d'affaires reviendront à des niveaux pré-Covid. Mais malgré une dépense projetée de 28,5 milliards d’euros en 2023, soit 95% du niveau de 2019, le volume de voyages a diminué de 20% par rapport à l’avant-Covid, nuance le groupe EPSA. En effet, 1 voyage sur 5 a été remplacé durablement par de la visioconférence ou purement supprimé (comme cela avait été anticipé dès 2020).

Le volume de voyages est en effet en net retrait : -20% par rapport à l’avant-Covid. Mais pas les dépenses : l’inflation est très forte sur tous les segments (aérien, hôtelier...), et elle vient compenser cette perte de vitesse, ramenant ainsi les budgets 2023 à un niveau d’avant-crise.

En 2024, les entreprises dépenseront un total de 30 milliards d’euros pour des voyages d’affaires

Autre enseignement relevé par Qonto : même si, au premier trimestre 2024, le train a représenté 72% des réservations contre 28% pour l’avion, les données montrent une croissance plus rapide des billets d'avion entre 2023 et 2024, avec une augmentation de 48% au premier trimestre, contre 33% pour les billets de train.

Pour 2024, EPSA prévoit une légère augmentation des dépenses, influencée par une inflation modérée et des actions de décarbonation. Les projections vont de 29,2 milliards d’euros (scénario conservateur) à 31,3 milliards d’euros (scénario optimiste), représentant entre 98% et 105% des dépenses de 2019. De plus, le secteur doit faire face à une pénurie de personnel, poussant les acteurs à intégrer davantage l'IA et l’automatisation pour maintenir leur efficacité.


Anton Kunin







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