Renault évince son directeur général, Thierry Bolloré

La direction de Renault a connu un nouveau coup de semonce : le conseil d'administration du constructeur automobile, réuni ce vendredi, a décidé de « mettre un terme aux mandats de directeur général de Renault SA et de président de Renault SAS de M. Thierry Bolloré avec effet immédiat », selon les termes du communiqué. Il est remplacé par Clotilde Delbos pour une période intérimaire. 

Dans une interview aux Echos, l'ex directeur général a déploré un « coup de force inquiétant » et prévenu des risques de déstabilisation que son départ allaient provoquer à la tête du groupe. Selon l'AFP, le conseil d'administration a reproché à Thierry Bolloré des problèmes de management et de performance. Ce départ signe en tout cas la fin de l'ère Carlos Ghosn, l'ex président de Renault ayant démissionné en fin d'année dernière.

Pour Bruno Le Maire, ce départ doit signaler le début d'une « nouvelle étape » entre Renault et Nissan, partenaires au sein de l'Alliance. « Nous souhaitons que l'alliance entre dans une nouvelle étape avec une stratégie industrielle qui soit claire pour faire face à des défis considérables comme le véhicule autonome et le véhicule électrique », a expliqué le ministre de l'Économie.

Si le directeur général a été évincé, le président de Renault, Jean-Dominique Senard, a toujours le soutien de Bercy. « Nous avons demandé avec le président de la République que Renault définisse une stratégie industrielle qui soit claire, d'abord pour les salariés de Renault, qui veulent savoir où ils vont aller, ensuite pour l'alliance elle-même entre Renault et Nissan et puis pour tous les investisseurs », a indiqué Bruno Le Maire.