Pris par le scandale des moteurs trafiqués, le PDG de Volkswagen démissionne

Le patron de Volkswagen, premier constructeur automobile au monde, était un des hommes les plus respectés dans le monde des entreprises en Allemagne et dans le monde. Depuis plusieurs jours, sa position à la tête du groupe n'était plus tenable, Volkswagen ayant admis que 11 millions de ses véhicules embarquaient un logiciel destiné à tricher aux tests anti-pollution.

Martin Winterkorn « accepte la responsabilité des irrégularités découvertes dans nos moteurs Diesel et en conséquence ai demandé au conseil de surveillance de mettre fin à mes fonctions de président du directoire du groupe Volkswagen ». Celui-ci a accepté la démission du PDG. Ce n'est pourtant qu'une péripétie pour l'entreprise, puisque cette affaire entache durablement son image de marque ainsi que celle de l'industrie automobile allemande… voire du fameux label « qualité allemande ».

Car des enquêtes ont été lancés dans plusieurs pays, dont la France, au-delà des États-Unis où le scandale a éclaté avec la force que l'on sait. Le départ du PDG ne répond pas à toutes les questions, ce Winterkorn — surnommé « monsieur qualité » — connaissait les véhicules de son groupe sur le bout des doigts. Il faudra établir la chaîne des responsabilités qui ont abouti à ce fiasco. Et les révélations risquent d'être difficiles à entendre.