Orange : Stéphane Richard suspendu à une décision de justice

Dans une autre vie, Stéphane Richard a été directeur de cabinet de Christine Lagarde, alors ministre de l'Économie. En 2013, il était mis en examen pour complicité d'escroquerie et complicité de détournement de fonds publics dans le cadre de l'affaire de l'arbitrage Tapie. Si d'aventure le PDG d'Orange devait être condamné pour l'un ou l'autre de ces motifs (ou les deux), c'est très simple : il devra remettre son mandat. « Pour toutes les entreprises publiques qui sont sous ma responsabilité de ministre de l'Economie, les règles du jeu doivent être claires: s'il y a condamnation du dirigeant, il y a départ immédiat du dirigeant », a déclaré Bruno Le Maire.

Stéphane Richard brigue actuellement un troisième mandat d'une durée de quatre ans. Un comité de nomination se réunira en fin de semaine, suivi par un conseil d'administration puis l'Assemblée générale du groupe. Le patron de l'opérateur public ne bénéficiera donc pas d'un sauf-conduit de la part de l'État, actionnaire à hauteur de 23% d'Orange. Et ce, malgré les bons résultats obtenus à la tête du groupe, comme l'a rappelé le ministre de l'Économie.

Le PDG d'Orange « a fait du bon travail », a admis le locataire de Bercy. Il est arrivé dans une situation difficile : « il a pacifié une entreprise qui souvenez-vous était dans une situation de conflit social, de souffrance des salariés considérable ». Stéphane Richard a également « réussi en investissant davantage sur la fibre, sur des secteurs d'avenir ». Mais voilà, son avenir est suspendu à une décision de justice. Et Bruno Le Maire n'a laissé planer aucun doute sur ce que le patron de l'opérateur devra faire en cas de condamnation…