Nouvelle présidente à la tête de Tesla

Robyn Denholm, membre du conseil d’administration de Tesla, conserve pour encore six mois son poste de direction au sein de l’opérateur télécoms australien Telstra. Elle a auparavant fait carrière chez Toyota (sept ans), puis chez Sun Microsystems, éditeur logiciel, pendant dix ans, puis six ans chez Juniper Networks, un équipementier télécoms. « Robyn possède une solide expérience dans les secteurs de la technologie et de l'automobile », se réjouit Elon Musk dans le communiqué annonçant le passage de flambeau. 

Cette nomination a été bien perçue par les observateurs et les analystes. Robyn Denholm est vue comme un bon choix pour prendre la place d’Elon Musk au sein du conseil d’administration de l’entreprise. Ce profil plutôt financier et décisionnaire coiffé sur le poteau James Murdoch, fils de Rupert Murdoch le mogul des médias et lui aussi membre du conseil d’administration de Tesla. On relève que Robyn Denholm entretient peu de liens avec Elon Musk, au contraire d’autres directeurs de l’entreprise. Ce qui sera peut-être un atout au vu du caractère flamboyant du patron de la société.

La mission de la nouvelle présidente est de permettre à Tesla d’obtenir une « profitabilité durable »… mais surtout, Robyn Denholm devra « canaliser » Elon Musk. Il a dû laisser sa place de président du conseil d’administration pour une bourde : cet été, il avait bien imprudemment annoncé son intention de sortir Tesla de la cote boursière, sans avoir sécurisé l’investissement nécessaire pour une telle opération. Afin d’éviter un procès avec la SEC, le gendarme américain de la Bourse, Musk a accepté un accord à l’amiable : qu’il laisse son poste de président.