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Nouveaux nuages dans le ciel d'Air France



Samedi 9 Juin 2018 - 17:54

Les syndicats d'Air France mettent de nouveau la pression sur la direction du groupe aérien afin d'obtenir une hausse générale des salaires. Le mouvement s'était mis sur pause après la démission surprise de l'ex-PDG, Jean-Marc Janaillac.


Du 22 février au 8 mai, les syndicats d'Air France-KLM ont organisé des grèves perlées : quinze jours durant une partie des personnels au sol, des hôtesses et stewards et les pilotes a cessé le travail, provoquant au passage un manque à gagner de 400 millions d'euros pour l'entreprise. L'intersyndicale exigeait une augmentation de 5,1% des salaires immédiatement ; la direction a proposé 2% en 2018, puis 5% étalée entre 2019 et 2021. 

Devant le refus des syndicats devant cette proposition, Jean-Marc Janaillac a organisé une consultation auprès de l'ensemble des salariés de la compagnie aérienne, en mettant sa démission en jeu. Ayant perdu son pari, il a donc quitté  son poste, remplacé par une direction provisoire emmenée par Anne-Marie Couderc. Un peu plus d'un mois après la dernière séquence de grève, cette direction intérimaire est maintenant sous pression.

L'intersyndicale a en effet annoncé un nouveau préavis de grève, prévu entre les 23 et 26 juin inclus. Nouvelle galère en vue pour les voyageurs ? Peut-être pas : Air France doit en effet annoncer une série de mesures « concrètes » et « d'initiatives » le 14 juin, à la faveur d'une réunion du comité d'entreprise. Si ces mesures satisfont les syndicats, alors le préavis de grève sera levée. La direction explique que ce nouvel arrêt de travail n'est « pas compatible avec l'intérêt collectif et le souci d'avenir de la compagnie ».


Olivier Sancerre

Tags : air france






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