McDonald’s conteste les indemnités versées à son ancien PDG

C’est bien connu : licenciement pour faute n’égale pas démission, surtout lorsqu’il s’agit d'éventuelles indemnités de départ. Selon la direction de McDonald’s, c’est en ayant bien conscience de cette différence que Stephen Easterbrook, son ancien PDG, aurait dissimulé au management de la firme des circonstances qui auraient conduit à son licenciement pour faute. Or, fin 2019, c’est sous la forme d’une démission que Stephen Easterbrook a quitté McDonald’s. Aujourd’hui, son ancienne entreprise cherche donc à se faire rembourser les indemnités qu’elle lui aurait versées à tort.

McDonald’s avance que Stephen Easterbrook aurait eu des relations sexuelles avec trois salariées et qu’il aurait donné son feu vert pour le versement à l’une d’entre elles d’un lot d’actions de la firme d’une valeur de plusieurs centaines de milliers d’euros. Stephen Easterbrook aurait en plus détruit des preuves qui auraient pu servir à l’inculper : concrètement, il aurait envoyé depuis son adresse mail professionnelle à sa boîte privée des photos intimes, avant de supprimer le message sur sa messagerie professionnelle… mais une copie a tout de même pu être retrouvée sur le serveur.

« Par son comportement Stephen Easterbrook a trahi ses responsabilités à l’égard de McDonald’s. S’il avait été transparent avec les enquêteurs de McDonald’s et s’il n’avait pas dissimulé les preuves, McDonald’s aurait su qu’il devait être licencié pour faute grave et n’aurait pas accepté sa démission sans cause », a fait savoir la direction de McDonald’s dans une communication adressée à la Securities and Exchange Commission, le gendarme américain de la Bourse.

Âgé de 52 ans, Stephen Easterbrook a été PDG de McDonald’s entre 2015 et 2019. En partant, il a reçu des actions McDonald’s pour une valeur de 37 millions de dollars (31,5 millions d’euros), ainsi que l’équivalent de 570.000 euros en indemnités de départ.