Luca De Meo, le président de Seat, à la rescousse de Renault ?

En octobre, la direction de Renault débarquait Thierry Bolloré. Depuis, c'est la directrice financière Clothilde Delbos qui occupe le poste de directrice intérimaire du constructeur automobile. Selon le quotidien espagnol La Vanguardia, Luca De Meo le président de Seat (une marque du groupe Volkswagen) a été approché pour prendre la tête de Renault. Une manière de retrouver une certaine sérénité avec une période difficile pour l'entreprise, marquée par l'arrestation de Carlos Ghosn au Japon pour des soupçons de malversations financières.

Luca De Meo ferait ici une sorte de retour aux sources, puisqu'il a commencé sa carrière dans l'automobile au sein de Renault. Il file ensuite chez Toyota, mais c'est chez Fiat qu'il gagne ses galons dans le milieu, en relançant par exemple la Fiat 500 en 2007. Ensuite, il passe chez Volkswagen en tant que directeur du marketing, puis devient responsable des ventes et du marketing au sein d'Audi. Le dirigeant italien, président de Seat depuis quatre ans, a permis au constructeur espagnol de renforcer ses positions au sein de Volkswagen. 

Seat retrouve en effet des couleurs avec des ventes de 400 000 véhicules en Europe l'an dernier, du jamais vu depuis 2004. La marque retrouve la rentabilité et une image dépoussiérée, plus moderne et attractive. Ses qualités de management ne sont donc plus à prouver, tout comme ses qualités humaines : il se rend volontiers dans les usines pour rencontrer les salariés.

Le profil de Luca De Meo est donc visiblement parfait pour remettre de l'ordre au sein de Renault, bousculé non seulement par les péripéties judiciaires de son ancien président, mais également par les liens distendus avec son partenaire Nissan. D'après La Vanguardia, il occuperait le poste de président de Renault pendant deux ans, puis basculerait à la tête de l'Alliance.