Les démissions se sont accélérées dans tous les secteurs
Bien que sans commune mesure avec la « Grande démission » observée outre-Atlantique, l’année 2022 a été marquée par les démissions en France. Cette année-là, il a été mis fin à 11,4% des CDI suite à une démission, une proportion nettement supérieure à celle observée en 2019 (9,6%), nous apprend la DARES, le service des statistiques du ministère du Travail. Au total, près de deux millions de salariés ont démissionné, le chiffre le plus élevé depuis 15 ans. Les démissions se sont surtout accélérées en fin d’année : plus de 470.000 salariés en CDI ont pris le risque de quitter leur contrat de travail au quatrième trimestre.
Les démissions se sont accélérées dans tous les secteurs en 2022 : 6,2% des CDI ont été rompus suite à une démission dans l’industrie (contre 4,7% en 2019), 11,7% (contre 10,4% en 2019) dans la construction, 12,8% (contre 10,3% en 2019) dans le commerce, 11,7% (contre 10,1% en 2019) dans les services aux entreprises, 10,8% (contre 8,7% en 2019) dans l’enseignement, la santé humaine et l’action sociale, 9,2% (contre 7,9% en 2019) dans le tertiaire... Même l’hébergement-restauration, un secteur traditionnellement très sujet aux démissions, n’échappe pas à une hausse : 31,2%, contre 27,7% en 2019.
Les démissions se sont accélérées dans tous les secteurs en 2022 : 6,2% des CDI ont été rompus suite à une démission dans l’industrie (contre 4,7% en 2019), 11,7% (contre 10,4% en 2019) dans la construction, 12,8% (contre 10,3% en 2019) dans le commerce, 11,7% (contre 10,1% en 2019) dans les services aux entreprises, 10,8% (contre 8,7% en 2019) dans l’enseignement, la santé humaine et l’action sociale, 9,2% (contre 7,9% en 2019) dans le tertiaire... Même l’hébergement-restauration, un secteur traditionnellement très sujet aux démissions, n’échappe pas à une hausse : 31,2%, contre 27,7% en 2019.
Les abandons de poste pèsent lourd dans les statistiques des démissions
Ces chiffrent incluent bien sûr les abandons de poste, qui sont monnaie courante en France. Fin février 2023, la DARES nous apprenait qu'au premier semestre 2022, environ 70% des licenciements pour faute grave ou lourde dans le secteur privé étaient motivés par un abandon de poste. Soit 173.000 contrats de travail rompus dans le secteur privé. Et des 123.000 salariés ayant abandonné leur poste, 116.000 étaient en CDI.
Les démissions ont commencé à se massifier en 2021, un phénomène que la DARES avait déjà constaté dans l’une de ses précédentes études sur le sujet, en août 2022. Comme l’expliquait la DARES à l’époque, ce taux de démission élevé ne doit pas nous inquiéter. Il est bas durant les crises mais augmente en période de reprise. Et ce, d’autant plus fortement que l’embellie conjoncturelle est rapide. « Durant les phases d’expansion économique, de nouvelles opportunités d’emploi apparaissent, incitant à démissionner plus souvent », pouvait-on lire dans cette étude.
Les démissions ont commencé à se massifier en 2021, un phénomène que la DARES avait déjà constaté dans l’une de ses précédentes études sur le sujet, en août 2022. Comme l’expliquait la DARES à l’époque, ce taux de démission élevé ne doit pas nous inquiéter. Il est bas durant les crises mais augmente en période de reprise. Et ce, d’autant plus fortement que l’embellie conjoncturelle est rapide. « Durant les phases d’expansion économique, de nouvelles opportunités d’emploi apparaissent, incitant à démissionner plus souvent », pouvait-on lire dans cette étude.