Le ministère de l'Économie et des Finances réclame du groupe de grande distribution le remboursement de 83 millions d'euros à ses fournisseurs floués, plus une amende 25 millions d'euros. C'est suite aux enquêtes de la Direction de la répression des fraudes (DGCCRF) menées en 2015 et 2017 que les inspecteurs ont pu constater que Leclerc avait imposé une remise de 10% sur des produits fournisseurs, en plus des négociations habituelles.
Il s'agissait pour le distributeur coopératif d'obtenir la même ristourne arrachée par le groupe Lidl sur une poignée de grandes marques, comme Coca-Cola et Nutella, dont les produits sont vendus par l'entreprise allemande aux côtés de ses propres marques. Ces grandes marques n'ont pas pu refuser cette ristourne supplémentaire : Leclerc pèse plus de 20% de la distribution en France et il est impossible pour un fournisseur de s'en passer.
Ce n'est pas la première fois que Bercy met un distributeur à l'amende pour ces pratiques. Système U a ainsi été mis dans l'obligation de rembourser 77 millions d'euros à plusieurs grandes marques comme Danone et Lavazza ; mais la procédure demande beaucoup de temps : avec le jeu des appels, l'enseigne a été condamnée en 2016 alors que l'affaire avait éclaté en 2004. Leclerc compte visiblement vendre chèrement sa peau, alors que le groupe conteste le relèvement du seuil de revente à perte de 10% qui, selon lui, conduira à augmenter les prix.
Il s'agissait pour le distributeur coopératif d'obtenir la même ristourne arrachée par le groupe Lidl sur une poignée de grandes marques, comme Coca-Cola et Nutella, dont les produits sont vendus par l'entreprise allemande aux côtés de ses propres marques. Ces grandes marques n'ont pas pu refuser cette ristourne supplémentaire : Leclerc pèse plus de 20% de la distribution en France et il est impossible pour un fournisseur de s'en passer.
Ce n'est pas la première fois que Bercy met un distributeur à l'amende pour ces pratiques. Système U a ainsi été mis dans l'obligation de rembourser 77 millions d'euros à plusieurs grandes marques comme Danone et Lavazza ; mais la procédure demande beaucoup de temps : avec le jeu des appels, l'enseigne a été condamnée en 2016 alors que l'affaire avait éclaté en 2004. Leclerc compte visiblement vendre chèrement sa peau, alors que le groupe conteste le relèvement du seuil de revente à perte de 10% qui, selon lui, conduira à augmenter les prix.