Une surfiscalité à fort impact sur la gestion des talents
En France, les prélèvements sur les salaires qualifiés atteignent des niveaux records. Pour un poste entre 1,4 et 4 SMIC, ces prélèvements dépassent de 6 à 15 points ceux des grandes économies européennes. À 2 SMIC, le coin socio-fiscal représente 65% du salaire brut, grimpant à 80% autour de 4 SMIC. En conséquence, les entreprises doivent allouer une part importante de leur budget salarial aux charges, réduisant leur capacité à investir dans les talents et l’innovation, déplorent la Fédération Syntec et le think-tank Rexecode dans une étude conjointe.
Cette fiscalité accrue se traduit par un revenu net d’impôts inférieur pour les salariés français par rapport à leurs homologues allemands ou néerlandais, accentuant les départs vers l’étranger. Les entreprises doivent alors composer avec un double défi : attirer et retenir les talents tout en supportant des coûts plus élevés que leurs concurrents internationaux.
Cette fiscalité accrue se traduit par un revenu net d’impôts inférieur pour les salariés français par rapport à leurs homologues allemands ou néerlandais, accentuant les départs vers l’étranger. Les entreprises doivent alors composer avec un double défi : attirer et retenir les talents tout en supportant des coûts plus élevés que leurs concurrents internationaux.
Des coûts financiers et stratégiques pour les entreprises
Selon la Fédération Syntec, le surcoût fiscal annuel pour les entreprises de ses secteurs représentés (numérique, conseil, ingénierie) atteint 7,9 milliards d’euros, soit près de 12% de leur masse salariale. Sur cette somme, 6,6 milliards sont répercutés sur les clients, fragilisant la compétitivité des entreprises face à la concurrence mondiale. Cette situation est particulièrement critique dans un contexte où les transitions numériques et écologiques requièrent des investissements massifs en capital humain.
À titre d’exemple, un ingénieur payé 4 SMIC coûte moins cher aux employeurs allemands, alors que le revenu brut et net du salarié y est plus élevé. Ce décalage, même ajusté pour tenir compte des différences de couverture sociale, demeure un frein majeur à l’attractivité et à la compétitivité des entreprises françaises.
À titre d’exemple, un ingénieur payé 4 SMIC coûte moins cher aux employeurs allemands, alors que le revenu brut et net du salarié y est plus élevé. Ce décalage, même ajusté pour tenir compte des différences de couverture sociale, demeure un frein majeur à l’attractivité et à la compétitivité des entreprises françaises.
Vers une réforme pour stimuler l’emploi qualifié
Pour les dirigeants d’entreprises, une réforme fiscale représenterait un levier stratégique. Un alignement des prélèvements sociaux sur la moyenne européenne pourrait créer près de 100.000 emplois qualifiés et générer un gain économique de 0,4 point de PIB à long terme. En parallèle, une trajectoire graduelle de réduction des charges permettrait de limiter l’impact sur les finances publiques.
À court terme, les entreprises peuvent également envisager des stratégies innovantes, telles que l’externalisation de certaines compétences ou des collaborations accrues avec des écosystèmes locaux pour réduire l’impact des charges. Toutefois, l’avenir de la compétitivité française repose sur une adaptation fiscale audacieuse et ciblée pour libérer le potentiel des secteurs stratégiques.
À court terme, les entreprises peuvent également envisager des stratégies innovantes, telles que l’externalisation de certaines compétences ou des collaborations accrues avec des écosystèmes locaux pour réduire l’impact des charges. Toutefois, l’avenir de la compétitivité française repose sur une adaptation fiscale audacieuse et ciblée pour libérer le potentiel des secteurs stratégiques.