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Le chômage partiel plébiscité par les entreprises



Vendredi 27 Mars 2020 - 09:32

Face à l’arrêt de l’activité imposé par le confinement de la population en France, décrété le 17 mars 2020 pour tenter d’endiguer l’épidémie de coronavirus Covid-19, les entreprises semblent décidées à opter massivement pour le chômage partiel. Une mesure qui, exceptionnellement, est prise en charge par le gouvernement.


Plus de 1,6 million de salariés au chômage partiel

pixabay/murlocr4ler
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Le chômage partiel semble être la solution vers laquelle se tournent de plus en plus d’entreprises, d’autant plus que le gouvernement a facilité l’accès à cette mesure et a annoncé qu’elle serait rétroactive. De plus, toute absence de réponse de l’administration sous 48 heures vaut acceptation, ce qui permet de faire exploser le nombre de personnes concernées.

Ainsi, selon les données du ministère du Travail, au 26 mars 2020, soit 9 jours après le début du confinement, pas moins de 135.000 demandes de chômage partiel, en hausse de 42.000 sur 24 heures, ont été déposées. Au total, ce sont 1,6 million de salariés qui sont concernés par ce système qui permet aux entreprises de faire des économies.

70% du salaire… remboursé par l’État

Certaines grandes entreprises, comme SFR ou Bouygues, ont également annoncé le recours au chômage partiel, ce qui n’a pas manqué de faire réagir les syndicats qui dénoncent une mesure visant surtout à faire des économies alors que certains salariés pourraient télétravailler. Mais le télétravail, contrairement au chômage partiel, n’est pas pris en charge par l’État.

Car, afin de soutenir les entreprises, dans le cadre de cette crise du Covid-19, le gouvernement a déclaré qu’il rembourserait le chômage partiel à toutes les entreprises jusqu’à 4,5 fois le SMIC. Pour rappel, un salarié au chômage partiel touche 70% de son salaire mensuel, mais a l’interdiction de travailler. Or, plusieurs entreprises profitent de cette situation exceptionnelle pour faire télétravailler leurs salariés tout en faisant payer le chômage partiel par l’État.

 


Paolo Garoscio







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