L'usine de Sandouville de nouveau à l'arrêt
Coup dur pour Renault, qui espérait relancer son outil industriel après l'avoir suspendu suite au confinement. L'usine de Sandouville, en Seine-Maritime, ne pourra pas redémarrer comme prévu en raison du jugement du tribunal judiciaire du Havre, qui s'est rangé au côté des arguments de la CGT. Le constructeur automobile n'a pas assuré la sécurité des travailleurs de l'usine face au risque lié au Covid-19, selon la justice. La ligne de production, qui emploie 1.848 salariés, a repris une partie de son activité le 28 avril. L'an dernier, elle a produit plus de 130.000 véhicules, notamment des utilitaires Trafic.
Mais l'organisation syndicale a estimé que les conditions sanitaires n'étaient pas satisfaisantes. Le tribunal demande à l'entreprise d'organiser et de dispenser pour chacun des salariés une « formation pratique et appropriée » avant la reprise du travail. Renault doit également « procéder à une évaluation des risques sur le fondement de la réglementation générale » et « mettre en œuvre des actions de prévention ainsi que des méthodes de travail et de production garantissant un meilleur niveau de protection de la santé et de la sécurité des travailleurs conformément à la réglementation générale et à celle spécifique sur les risques biologiques ».
Mais l'organisation syndicale a estimé que les conditions sanitaires n'étaient pas satisfaisantes. Le tribunal demande à l'entreprise d'organiser et de dispenser pour chacun des salariés une « formation pratique et appropriée » avant la reprise du travail. Renault doit également « procéder à une évaluation des risques sur le fondement de la réglementation générale » et « mettre en œuvre des actions de prévention ainsi que des méthodes de travail et de production garantissant un meilleur niveau de protection de la santé et de la sécurité des travailleurs conformément à la réglementation générale et à celle spécifique sur les risques biologiques ».
Les syndicats en ordre dispersé
Ce jugement rejoint celui pris à l'encontre d'Amazon qui a décidé de suspendre l'activité dans ses entrepôts français jusqu'au 13 mai, là aussi en raison d'une décision de justice estimant que l'entreprise devait procéder à une évaluation des risques sanitaires. Même si le groupe a mis en place des dispositifs de protection pour les salariés. La CGT est en pointe sur ce dossier et il est probable que la justice continue d'ordonner des suspensions.
Malgré tout, d'autres syndicats tiennent un autre discours. C'est le cas de la CFDT qui, chose rare, a signé une déclaration commune avec le Medef et la CFTC : les organisations demandent une reprise progressive de l'activité, « dans des conditions de sécurité optimales » pour les salariés. Sur France 2, Laurent Berger le leader de la CFDT a expliqué : « Il y a besoin d'une reprise d'activité dans beaucoup de secteurs parce qu'il en va des emplois qui sont derrière ».
Malgré tout, d'autres syndicats tiennent un autre discours. C'est le cas de la CFDT qui, chose rare, a signé une déclaration commune avec le Medef et la CFTC : les organisations demandent une reprise progressive de l'activité, « dans des conditions de sécurité optimales » pour les salariés. Sur France 2, Laurent Berger le leader de la CFDT a expliqué : « Il y a besoin d'une reprise d'activité dans beaucoup de secteurs parce qu'il en va des emplois qui sont derrière ».