La SNCF a-t-elle mis de côté des salariés grévistes ?
Selon des révélations du quotidien Le Parisien, la SNCF aurait tenté de mettre de côté d'anciens grévistes pour éviter qu'ils soient repris par un sous-traitant. En clair, la société de chemin de fer est soupçonnée par l'inspection du travail d'avoir rédigé une liste de salariés privilégiant leur reprise par un sous-traitant, au détriment d'anciens grévistes.
Par conséquent, l'inspection du travail a ouvert une enquête concernant des faits de discrimination à la SNCF. Pour rappel, il s'agit de l'appel d'offres pour le gardiennage de la Gare de Lyon à Paris remporté le 1er février par la société Octopus.
Par conséquent, l'inspection du travail a ouvert une enquête concernant des faits de discrimination à la SNCF. Pour rappel, il s'agit de l'appel d'offres pour le gardiennage de la Gare de Lyon à Paris remporté le 1er février par la société Octopus.
Une liste illégale de salariés n'ayant pas participé à la grève
Selon le journal, la SNCF aurait listé une « quinzaine de noms » de salariés employés par la société Lancry, ancien sous-traitant, devant être repris pour travailler dans la gare. En revanche, la centaine de salariés restant devant être, eux, relocalisés dans la sûreté, mais ailleurs que dans la gare. Le Parisien révèle que la liste, soupçonnée d’être illégale, ne comporterait que des noms de salariés de la société Lancry n’ayant pas participé à une grève d’une durée de huit jours en 2017.
L’inspection du travail, saisie par le syndicat SUD Rail, s’est rendue au siège de la société Octopus (de son ancien nom, SNGST). Dans un courrier adressé au syndicat, l’inspection du travail indique les raisons de l'ouverture de cette enquête : « il ressort des échanges […] au sein de l’entreprise SNGST auprès de représentants du dossier que le client (la SNCF) aurait donné des instructions sur les salariés à reprendre sur le site, et que la participation à la grève serait un critère de sélection. De même, il a été affirmé que la cliente avait ses exigences, donnait des avis positifs sur certains salariés qu’elle souhaitait garder sur le site ».
L’inspection du travail, saisie par le syndicat SUD Rail, s’est rendue au siège de la société Octopus (de son ancien nom, SNGST). Dans un courrier adressé au syndicat, l’inspection du travail indique les raisons de l'ouverture de cette enquête : « il ressort des échanges […] au sein de l’entreprise SNGST auprès de représentants du dossier que le client (la SNCF) aurait donné des instructions sur les salariés à reprendre sur le site, et que la participation à la grève serait un critère de sélection. De même, il a été affirmé que la cliente avait ses exigences, donnait des avis positifs sur certains salariés qu’elle souhaitait garder sur le site ».