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L'inspection du travail refuse le licenciement de salariés protégés à l'usine Whirpool d'Amiens



Vendredi 31 Août 2018 - 11:53

L'inspection du travail refuse le licenciement de 23 salariés de Whirlpool à Amiens. Elle considère que le motif économique pour fermer et délocaliser l'usine de sèche-linge en Pologne n'est pas établi.


Whirpool : l'inspection du travail refuse le licenciement de salariés protégés

L'inspection du travail a donc donc et est allé dans le sens des salariés : elle a ainsi refusé le licenciement de 23 représentants syndicaux ou délégués du personnel de l'usine de sèche-linge Whirlpool d'Amiens, considérant que le motif économique n’était pas établi.  Au total, 25 salariés devraient être concernés. L'entreprise a deux mois pour faire appel de cette décision.

Pour rappel, l'usine qui employait 246 salariés a fermé le 31 mai 2018 et sa production délocalisée à Lodz en Pologne. Elle est devenue l'un des symboles des délocalisations industrielles. La société WN a repris 186 de ces salariés. Soixante avaient préféré s'orienter vers des projets personnels ou des départs à la retraite ou n'avaient pas trouvé d'accord avec le repreneur.  Le site employait encore 300 personnes en CDI à l'annonce de la fermeture en janvier 2017, 250 intérimaires et une centaine de personnes chez le sous-traitant pour les plastiques Prima-France, en attente d'un repreneur.

Une décision saluée, mais le mal est fait

Le groupe américain avait alors justifié la fermeture au nom de  « la sauvegarde de la compétitivité » dans un contexte  « de plus en plus concurrentiel ». La lutte des salariés, alors en grève, s'était invitée dans la campagne présidentielle 2017. Et, les deux candidats à la présidentielle, Emmanuel Macron et Marine Le Pen, s'étaient même livrés à une passe d'armes sur place, durant l'entre-deux-tours.

Pas de surprise pour le délégué CFDT Patrice Sinoquet qui fait partie des 23 salariés, mais de l'amertume. Il explique sur France Bleu : « On a toujours dit qu'on était loin d'un licenciement économique. Cette décision ne changera pas grand chose. Le déménagement a eu lieu, les machines ont quitté Amiens pour la Pologne. Je ne pense pas que ça puisse changer quelque chose au niveau du groupe, par contre, je suis quand même heureux que la Direccte ait pris cette décision. »
 


Marie-Eve JAMIN







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