Les pilotes en grève commencent à faire machine arrière. La direction d’Air France a annoncé vendredi que 45 % des vols seraient assurés dans la journée. Un léger mieux après quatre jours de grève, qui auraient coûté entre 40 et 60 millions d’euros à la compagnie aérienne. « La journée de demain devrait montrer une amélioration du nombre de vols opérés » a précisé la directrice du Centre de contrôle des opérations d’Air France.
Alors que le nombre de pilotes grévistes passe sous la barre des 60 %, six avions sur dix en moyenne sont encore bloqués sur les pistes. Parfois même le blocage est plus important dans les aéroports de province. Une situation qui embarrasse la compagnie aérienne, mais également les politiques.
Manuel Valls, et Emmanuel Macron ont ainsi demandé mercredi aux grévistes de cesser le mouvement. De son côté, Alexandre de Jugnac, le PDG d’Air France, s’est fendu d’un mail envoyé aux 3 900 pilotes du groupe, pour faire le point sur les négociations. L’idée aujourd’hui est de proposer aux pilotes frondeurs un projet de développement de Transavia, la compagnie low cost d’Air France, qui ne mette pas en péril l’activité de la compagnie mère, et surtout celle de ses salariés.
« Je vous offre une opportunité pour vos carrières, de la croissance, rejoignez cette aventure, embarquez avec nous » a lancé le PDG de la compagnie aérienne. Pour l’instant, les syndicats ne semblent pas répondre favorablement aux propositions faites par la direction. Affaire à suivre.