Entreprise
François Hommeril a eu beau avoir cherché un repreneur, son licenciement est tombé malgré tout
Dans un contexte économique difficile, François Hommeril, le président du syndicat des cadres CFE-CGC, se retrouve licencié par son employeur, Niche Fused Alumina. Cette entreprise, spécialisée dans la production de corindon blanc, un abrasif industriel, a récemment été rachetée par l'industriel Alteo, entraînant une restructuration majeure et le licenciement de 54 salariés. François Hommeril, figure éminente du syndicalisme français, fait partie des salariés impactés par ce plan social. Pour lui, cette décision est « d’une violence inouïe », d'autant plus inattendue qu'il s'était personnellement impliqué dans la recherche de solutions pour préserver les emplois de son site.
Attaché à l'usine de La Bâthie, située en Savoie, François Hommeril avait mobilisé ses contacts au sein du gouvernement pour assurer le maintien de l’activité. Son action, en collaboration avec le représentant de la CGT, David Bourquenoud, avait permis d'obtenir des appuis politiques notables, notamment celui de Michel Barnier, récemment nommé Premier ministre et ancien président du département de la Savoie. Malgré ces efforts, François Hommeril n'a pas échappé aux coupes budgétaires, un fait inédit pour un leader syndical en poste.
Attaché à l'usine de La Bâthie, située en Savoie, François Hommeril avait mobilisé ses contacts au sein du gouvernement pour assurer le maintien de l’activité. Son action, en collaboration avec le représentant de la CGT, David Bourquenoud, avait permis d'obtenir des appuis politiques notables, notamment celui de Michel Barnier, récemment nommé Premier ministre et ancien président du département de la Savoie. Malgré ces efforts, François Hommeril n'a pas échappé aux coupes budgétaires, un fait inédit pour un leader syndical en poste.
Un paradoxe témoignage de la précarité accrue des salariés
Ce licenciement remet en question la frontière entre le militantisme syndical et la précarité des cadres dans le contexte actuel. François Hommeril, ingénieur de formation et président de la CFE-CGC depuis 2016, poursuit pourtant son mandat jusqu’en 2026. Son engagement pour les droits des cadres, qu’il a défendus avec conviction, se poursuit désormais d'une perspective unique : celle d'un salarié licencié. Sa situation, marquée par un paradoxe apparent, incarne la précarité accrue des salariés, y compris ceux traditionnellement considérés comme privilégiés.
Alors qu’il prévoit de s’inscrire à France Travail dans les jours à venir, Hommeril n’hésite pas à exprimer un certain regret quant à la manière dont il a été remercié par la direction d’Alteo, pointant l'absence de reconnaissance de la part du président de l’entreprise.
Alors qu’il prévoit de s’inscrire à France Travail dans les jours à venir, Hommeril n’hésite pas à exprimer un certain regret quant à la manière dont il a été remercié par la direction d’Alteo, pointant l'absence de reconnaissance de la part du président de l’entreprise.
