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Épargne salariale : les rendements déçoivent



Mardi 7 Mai 2024 - 17:12

La « fréquence de gain », un indicateur сlé pour mesurer la performance de l’épargne salariale, est au cœur d'une étude récente publiée par le cabinet Eres. Cet indice reflète la capacité des fonds d'épargne salariale à maintenir leur capital sur différentes périodes.


Les fonds monétaires ont pu préserver le capital dans moins d’un tiers des périodes d’observation

L’épargne salariale rapporte-t-elle ? C’est la question à laquelle a tenté de répondre à travers son étude « L'Argus des FCPE » le cabinet Eres, dont la spécialité est d’accompagner les entreprises dans leurs projets d'actionnariat salarié et d'épargne salariale et retraite. Cette analyse des fonds communs de placement d'entreprise (FCPE) se concentre sur la « fréquence de gain » des fonds, un indicateur qui mesure la proportion de périodes durant lesquelles un fonds présente des rendements positifs.

Les économistes d’Eres constatent que le paysage macroéconomique de la dernière décennie a grandement influencé les résultats de cette étude. Les politiques de taux directeurs bas menées par les banques centrales entre 2016 et 2022 ont conduit à des rendements souvent négatifs pour les fonds monétaires. : pourtant « habituellement » jugés stables et présentant des niveaux de risque moindres, n’ont réussi à préserver leur capital que dans 28,5% des périodes observées (contre 80% en 2017).

Piètre performance pour les fonds obligataires également

La récente hausse des taux d'intérêt a également perturbé les fonds obligataires. Cette tendance s'observe également sur des durées plus longues, avec une fréquence de gain pour les fonds obligataires de 53,7% sur trois ans, contre 93% en 2017. Quant aux fonds diversifiés, sur 5 ans, ils ont réussi à préserver le capital dans 70,9% des cas (contre 90% en 2017).

Pour maximiser leurs chances de gains, Eres conseille aux salariés de garder leurs plans d’épargne salariale aussi longtemps que possible, ou du moins pendant la période d’investissement recommandée par le gérant. « En théorie, si l’épargnant laisse ses avoirs sur le fonds pendant la durée de placement recommandée, le risque de perdre une partie de son capital est censé être limité. Par exemple, un fonds dont l’horizon de placement est 5 ans, pourrait avoir des performances positives (mais non garanties) sur quasiment toutes les périodes de 5 ans quelle que soit la date d’investissement », explique Mirela Stoeva, Directrice de l’offre et des études chez Eres.


Anton Kunin







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