En télétravail, les salariés subissent davantage de nuisances sonores qu’au bureau

D’année en année, le constat est sans appel : un salarié sur deux (51% en 2022) se dit gêné par le bruit sur son lieu de travail. Fait intéressant : après une nette diminution entre 2019 (59%) et 2020 (53%), cette proportion est restée quasiment identique en 2021, révèle l’association Journée Nationale de l’Audition (JNA) à l’occasion de la 7e édition de la campagne nationale Semaine de la Santé Auditive au Travail. Et, contrairement à ce qu’on pourrait penser, ce n’est pas le télétravail qui a fait diminuer le nombre de salariés souffrant de bruit au travail. C’est même le contraire : lorsqu’ils sont en télétravail, les salariés français sont 56% à se plaindre du bruit environnant. S’agissant des secteurs dans lesquels les salariés se plaignent le plus de bruit, ce sont le commerce (61%), l’agriculture et l’industrie (58%) et le BTP (57%).

Interrogés sur les sources de bruit qui les dérangent sur le lieu de travail, les salariés ont répondu que c’est, dans l’ordre, le bruit provenant de l’extérieur des locaux, les allées et venues de personnes, les conversations entre collègues, les conversations téléphoniques ou en visioconférence et les matériels utilisés (imprimantes, ordinateurs…). Pour les personnes en télétravail quotidien ou presque, c’est également le bruit provenant de l’extérieur, mais aussi les conversations téléphoniques, les conversations entre collègues et les allées et venues de personnes.

S’agissant des impacts de ce bruit, les salariés ont déclaré qu’il peut être à l’origine de l’incompréhension avec les personnes qui les encadrent (48%), de l’agressivité dans les échanges (45%), de tensions ou conflits au sein de l’équipe de travail (41%) et de comportements de repli sur soi (37%).

Alors, que font les salariés pour se protéger face à ce problème de bruit ? Un tiers d’entre eux (32%) ont demandé à leur employeur un équipement d’écoute approprié (casque, oreillettes…) pour participer à des visioconférences, 23% ont demandé un équipement de protection individuelle contre le bruit (casque, bouchon…), 17% ont réalisé un test auditif, et autant ont consulté un médecin (médecin du travail, médecin généraliste, médecin ORL…).