Les mesures de confinement font exploser le chômage
La Dares, le service de statistiques du ministère du Travail, dresse un tableau noir du chômage au mois de mars. Le nombre de demandeurs d'emploi en catégorie A (n'ayant exercé aucune activité) inscrits à Pôle Emploi a enregistré une hausse substantielle de 7,1%, soit 246.100 personnes de plus. Cette augmentation est la plus forte depuis le début du relevé de cette catégorie, en 1996 ! En tout, la France dénombrait 3.732.500 chômeurs de cette catégorie fin mars. Les chômeurs des catégories B et C sont en revanche en baisse de 3,1% (68.600 personnes de moins). Au total, le nombre de chômeurs inscrits dans les trois catégories a progressé de 3,1%, soit 177.500 personnes supplémentaires. C'est la deuxième plus forte hausse depuis avril 2009.
Pôle Emploi a enregistré une augmentation des entrées dans les trois catégories de 5,5%, alors que les sorties ont fondu de 29%. Le différentiel explique la situation très détériorée du mois dernier. La Dares explique que les entrées des fins de mission d'intérim et de contrats courts sont en hausse, tandis que le confinement a conduit à des non-renouvellements de contacts et à une réduction des nouvelles embauches.
Pôle Emploi a enregistré une augmentation des entrées dans les trois catégories de 5,5%, alors que les sorties ont fondu de 29%. Le différentiel explique la situation très détériorée du mois dernier. La Dares explique que les entrées des fins de mission d'intérim et de contrats courts sont en hausse, tandis que le confinement a conduit à des non-renouvellements de contacts et à une réduction des nouvelles embauches.
En attendant la reprise de l'activité
Sur le premier trimestre, la situation est plus nuancée puisque le chômage ne progresse que de 0,8% (+28.000). Sur un an, la Dares relève une baisse du chômage de 1,9%. Mais le lancement, mi-mars, des mesures de confinement qui vont se poursuivre jusqu'au 11 mai et la reprise progressive de l'activité, a eu un impact très fort sur les chiffres du chômage. Ce qui laisse redouter que l'objectif du gouvernement, d'arriver à 7% d'ici la fin du quinquennat, ne sera pas atteint.
Avec le chômage partiel, qui profite à plus de 10 millions de salariés (soit un salarié du privé sur deux), le gouvernement souhaitait limiter la casse sociale et éviter une explosion du chômage. Le résultat n'est visiblement pas celui désiré par l'exécutif. La levée des mesures de confinement ne permettra pas de retrouver immédiatement un niveau d'activité équivalent à celui qu'il était avant le 17 mars. Ce qui signifie que le chômage risque de continuer à progresser, ce d'autant que les secteurs pourvoyeurs de main d'œuvre, comme l'hôtellerie-restauration, devront attendre avant de rouvrir.
Avec le chômage partiel, qui profite à plus de 10 millions de salariés (soit un salarié du privé sur deux), le gouvernement souhaitait limiter la casse sociale et éviter une explosion du chômage. Le résultat n'est visiblement pas celui désiré par l'exécutif. La levée des mesures de confinement ne permettra pas de retrouver immédiatement un niveau d'activité équivalent à celui qu'il était avant le 17 mars. Ce qui signifie que le chômage risque de continuer à progresser, ce d'autant que les secteurs pourvoyeurs de main d'œuvre, comme l'hôtellerie-restauration, devront attendre avant de rouvrir.