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Confinement 2 : « Le télétravail n’est pas une option »



Vendredi 30 Octobre 2020 - 14:25

Lors de la conférence de presse expliquant en détail les modalités du nouveau confinement généralisé de la population française en vigueur depuis le 30 octobre 2020, la ministre du Travail Elisabeth Borne a été très claire : le télétravail doit être la nouvelle norme en France. Et les employeurs risquent gros s’ils n’appliquent pas cette décision.


Tous les salariés qui le peuvent doivent être en télétravail

pixabay/alterfines
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Afin de lutter contre la pandémie de Covid-19, le nouveau confinement va nécessiter également une réorganisation du travail, en l’occurrence, comme l’a précisé Elisabeth Borne le 29 octobre 2020, « Le télétravail n'est pas une option, cette obligation sera inscrite dans la nouvelle version du protocole nationale en entreprise ». L’objectif du gouvernement est simple : permettre que le maximum d’entreprises continuent de travailler tout en garantissant une absence d’interactions sociales et donc de risque de contaminations entre salariés.

Dans les faits, toutefois, aucun texte n’oblige les patrons à mettre leurs salariés en télétravail : le protocole national en entreprise est un guide qui fixe certaines règles sans être contraignant. La responsabilité du chef d’entreprise ne peut toutefois être attaquée qu’a posteriori.

En cas de contamination, l’entreprise risque gros

C’est ce qu’explique à France Info Laurent Gamet, avocat et professeur de droit à Paris-Est, dans un article publié le 30 octobre 2020. « En fait, il n'y a aujourd'hui qu'un seul texte qu'elles doivent suivre. C'est l'article 4121-1 du Code du travail. Il dit que l'employeur doit tout mettre en œuvre pour garantir la santé et la sécurité de ses salariés. Sinon il se met à la faute. »

De fait, c’est devant un juge à la suite d’une plainte d’un salarié et en cas de contamination confirmée, que l’employeur qui n’aurait pas opté pour le télétravail peut être condamné. Pour « faute inexcusable », de plus, dans le cas où le télétravail était possible mais que l’employeur ne s’est pas plié au protocole national.


Paolo Garoscio


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