cc/Flickr/ Graham Binns
Alors qu’en France, en Europe, et dans les autres pays industrialisés, le « burn-out » est considéré comme dangereux et que des politiques de prévention sont mises en place, en Chine la situation semble critique.
Chaque année, selon les autorités, pas moins de 600 000 personnes meurent des conséquences d’un « burn-out » rapporte le China Daily Youth. Cela représente quelques 1 600 décès par jour dans un pays où les horaires de travail sont terribles. Car ce sont justement ces horaires qui font que la croissance chinoise dépasse de loin tous les rêves les plus fous des gouvernements occidentaux. Mais le prix à payer semble important.
D’autant plus que, contrairement à ce qu’on pourrait croire, les décès liés au surmenage ne surviennent pas seulement dans les grandes usines de production des groupes étrangers, souvent critiquées pour des conditions de travail difficile voire inhumaines. En réalité, le burn-out touche toute la population, des ouvriers aux cadres.
Et si c’est un tabou en Chine, le décès à 48 ans de Li Jianhua, chargé par l’Etat chinois de résoudre le problème du « shadow banking » a, semble-t-il, créé une véritable déferlante médiatique sur la question du travail trop important et des horaires insoutenables. L’homme serait décédé devant son ordinateur alors qu’il tentait de terminer un rapport à rendre le lendemain.
Les langues ont alors commencé à se délier et même les cadres font état de missions aux deadline intenables sans faire des heures supplémentaires et ramener du travail à la maison.