Une prime pour les salariés non-grévistes
Selon les informations de RTL, confirmées par la SNCF elle-même lorsque la question lui a été posée, au mois de janvier 2020 une prime a été versée aux salariés de l’entreprise qui n’ont pas fait grève. Une décision laissée au jugement des managers et qui sert à « remercier » les salariés en question de leur « implication pendant le mouvement de grève ».
La prime est conséquente, allant de 300 à 1.500 euros selon les syndicats, et s’accompagnerait, en région parisienne, d’une fête à laquelle sont conviés certains salariés des lignes D et R du Transilien. Mais la décision risque de ne pas passer auprès des syndicats, en particulier car la grève continue bien que la mobilisation se soit affaiblie.
La prime est conséquente, allant de 300 à 1.500 euros selon les syndicats, et s’accompagnerait, en région parisienne, d’une fête à laquelle sont conviés certains salariés des lignes D et R du Transilien. Mais la décision risque de ne pas passer auprès des syndicats, en particulier car la grève continue bien que la mobilisation se soit affaiblie.
Une prime alors que faire grève annule le salaire ?
Si cette prime peut se justifier, son timing est pour le moins problématique : la grève n’est pas terminée et certains grévistes ont vu leur salaire être quasiment nul pour décembre et janvier. En France, si la grève est un droit constitutionnel, faire grève ne rapporte rien, les grévistes ne touchant aucun salaire. Ces derniers pourraient donc percevoir cette prime comme le versement, aux non-grévistes, de leur salaire.
La prime pourrait être d’autant plus mal perçue que le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, a annoncé une perte liée à la grève de près de 1 milliard d’euros pour son entreprise et estimé possible la nécessité de céder des actifs pour combler ce déficit et retrouver l’équilibre.
Sans compter que la SNCF étant détenue à 100% par l’État français, cette prime pourrait également être perçue, au niveau politique, comme un cadeau du gouvernement à celles et ceux qui n’ont pas manifesté contre sa réforme.
La prime pourrait être d’autant plus mal perçue que le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, a annoncé une perte liée à la grève de près de 1 milliard d’euros pour son entreprise et estimé possible la nécessité de céder des actifs pour combler ce déficit et retrouver l’équilibre.
Sans compter que la SNCF étant détenue à 100% par l’État français, cette prime pourrait également être perçue, au niveau politique, comme un cadeau du gouvernement à celles et ceux qui n’ont pas manifesté contre sa réforme.