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Le contrôle des chômeurs pourrait être renforcé



Paolo Garoscio
Après son diplôme de Master en Philosophie du Langage, Paolo Garoscio a décidé de se tourner vers... En savoir plus sur cet auteur
Mercredi 27 Décembre 2017 - 10:03

Afin de lutter contre l’augmentation du nombre de chômeurs que connaît la France depuis la crise de 2008 le gouvernement aurait pour projet de renforcer le contrôle des chômeurs inscrits sur les listes de Pôle Emploi. Un projet dévoilé le 27 décembre 2017 par le Canard Enchaîné et qui risque de faire naître des tensions entre les équipes d’Emmanuel Macron et les organisations syndicales.


Le Canard Enchaîné s’est procuré une note confidentielle du directeur de cabinet de Muriel Pénicaud, ministre du Travail : dans cette note, Antoine Foucher, liste les possibles pistes qui pourraient être mises en place pour inciter les chômeurs à chercher du travail de manière plus efficace.

Pour mieux contrôler la recherche d’emploi des chômeurs, le gouvernement envisagerait de multiplier par cinq le nombre d’agents de Pôle Emploi en charge du contrôle des chômeurs à l’horizon de 2023. Les chômeurs, de leur côté, devront fournir un compte rendu mensuel détaillé de leur activité et de leur recherche qui sera scruté par les agents.

Comme le préconisait le Medef, qui avait attaqué les « chômeurs profiteurs » en ce qu’ils coûtaient cher aux entreprises, les chômeurs qui ne respecteraient pas leur engagement de recherche d’emplois pourraient tout simplement être frappés au portefeuille. Cette option est déjà envisageable par Pôle Emploi mais elle serait renforcée.

Ainsi, selon le Canard Enchaîné, les chômeurs qui ne rechercheraient pas activement un emploi, qui refuseraient deux offres jugées raisonnables ou encore qui refuseraient une formation ou une aide pourraient voir leur allocation chômage être divisée par deux pendant deux mois.

Si ces chômeurs récidivent l’allocation chômage pourrait alors être complètement supprimée pendant deux mois ce qui risque de provoquer des soucis à leur famille. Pôle Emploi pourrait même supprimer l’allocation pendant six mois si nécessaire.




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