Elizabeth Holmes, PDG et fondatrice de Theranos, inculpée pour escroquerie

Theranos a fait partie de ces start-up de la Silicon Valley dont l'ambition était de changer la vie. La technologie que l'entreprise voulait mettre en place devait révolutionner les analyses sanguines : Theranos promettait des diagnostics plus rapides et moins coûteux que ceux des labos traditionnels. La promesse était belle, et les investisseurs ont afflué pour donner des capitaux à la jeune pousse. À son apogée, Theranos était même valorisé à hauteur de 9 milliards de dollars.

Mais l'histoire était trop belle. En 2015, une série d'articles parus dans le Wall Street Journal jette une ombre sur la technologie développée par Theranos. Le ministère américain de la Santé commence à s'intéresser à la start-up : c'est le début de la fin pour Elizatch Holmes et son bras droit, Ramesh Balwani, qui ont ce vendredi été inculpés pour escroquerie. La justice californienne pense que les deux protagonistes savaient que leur système d'analyse de sang présentaient des problèmes de fiabilité.

En fait, la technologie de Theranos se montrait lente et elle ne pouvait réaliser qu'un nombre limité de tests. L'escroquerie est estimée à plusieurs millions de dollars. Sentant le vent tourner, Elizabeth Holmes, 34 ans, a quitté ses fonctions de directrice générale ce vendredi ; elle conserve sa place à la tête du conseil d'administration, mais jusqu'à quand ?