En clair, le contrôle des chômeurs demandé par le gouvernement à Pôle Emploi ne semble pas trop s’appliquer à ses anciens employés. C’est du moins l’information révélée par Le Monde vendredi 12 septembre. Il existerait ainsi selon le journal des préretraites déguisées au sein de Pôle Emploi. En clair l’administration chargée du contrôle et du suivi des chômeurs n’appliquerait pas les règles du Code du travail pour certains de ses employés.
D’après Le Monde, la pratique en question serait assez bien éprouvée. Les cadres en question signeraient avec Pôle Emploi une rupture conventionnelle, trois ans avant leur départ à la retraite officielle. Une préretraite complétée par des indemnités « confortables », en plus d’un suivi et d’un contrôle particulièrement allégé. Cela payé évidemment par vos impôts…
Le Monde cite l’exemple d’un cadre de Pôle Emploi, en Rhône-Alpes, ayant quitté l’administration début 2013 avec plus de 170 000 euros d’indemnités, et recevant 5 000 euros d’allocations par mois. Une préretraite trois ans avant son départ officiel, délai pendant lequel un cadre senior peut être indemnisé par l’assurance-chômage. Et enfin un contrôle allégé, à l’inverse de ce que demande actuellement le gouvernement.
Une pratique courante également dans le secteur privé. Elle permet à un employeur de se séparer d’un salarié aux frais de l’Assurance-chômage, aux frais du contribuable. Mais en ce qui concerne Pôle Emploi, censé montrer l’exemple à ce sujet, cela fait vraiment mauvais genre…