Alors que nombre d’adolescents rêvent quotidiennement d’indépendance, ils seront sûrement ravis d’apprendre qu’une fois les études achevées, les diplômés ont de plus en plus tendance à rester sous le toit parental. D’après une étude du ministère des Affaires sociales publiée jeudi 24 juillet, 46 % des diplômés depuis trois ans vivraient encore dans le nid des parents.
Avec la crise, pas facile de couper le cordon et de prendre son envol. En effet l’activité réduite en France, avec la difficulté de trouver un emploi, stable, impose à nombre de jeunes diplômés de rester chez leurs parents avant de trouver une situation réellement stable. L’étude du ministère des Affaires sociales précise cependant que ce chiffre est en recul depuis le début de la crise. Signe d’une amélioration de la conjoncture ?
Sur un autre plan, l’étude indique également que près de 70 % des jeunes chômeurs habitent toujours chez leurs parents. Pour ceux-là, la situation est évidemment compréhensible, même si la crise aidant, tous les parents n’ont pas forcément les moyens d’entretenir un enfant pendant de nombreuses années.
Il n’empêche que sur ce plan, les diplômés de l’enseignement supérieur sont légèrement mieux lotis que leurs camarades sans diplôme. Alors que moins de 30 % des diplômés couchent encore chez leurs parents, ce sont plus de 80 % de jeunes sans diplômes qui demeurent toujours chez papa et maman. Et cela malgré un désir de plus en plus fort de prendre son indépendance.