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La moitié des recruteurs n'ont pas confiance
Que ceux qui gonflent leur CV, et qui pensent que cela passera inaperçu se détrompent, car les recruteurs ne sont pas dupes. En effet, seule la moitié d'entre eux juge les CV fiables. Il faut dire que les tricheurs sont nombreux à s'octroyer des compétences et expériences qu'ils n'ont pas. Le cabinet Robert Half estime à 46 % la part de postulants français qui gonfle son CV. Mais les Français ne sont pas les seuls à tricher, et ne sont pas non plus les plus malhonnêtes. Il y a d'ailleurs une différence entre enjoliver son CV et tricher. En effet, selon le directeur général du cabinet Robert Half France, le fait de tricher se différencie de la mise en valeur d'un CV.
Mettre en valeur n'est pas tricher
En ce qui concerne les expériences, il 'n’est pas rare que celles-ci soient relatées avec plus de brillance qu'elles ne l'ont réellement été. Avouer l'échec d'une expérience ne fait pas toujours partie des pratiques des postulants, aussi ces derniers la racontent de façon qu'elle soit profitable à leur CV. Mais cela ne se compare pas à la véritable tricherie qui consiste à inventer un diplôme ou une expérience professionnelle. Cela est contre éthique, et si la supercherie est découverte, il est évident que le candidat sera immédiatement écarté. Pire, cela peut avoir de fâcheuses conséquences si la tromperie est découverte après avoir été employé.
Les Français sont moins mal honnêtes
De l'étude du cabinet Robert Half, il ressort que les Français sont moins prédisposés à la triche que certains de leurs compatriotes européens. En effet, les recruteurs français sont 54 % à considérer que les CV qu’ils consultent sont fiables, alors qu'en République tchèque, 70 % des employeurs ne se fient pas aux CV. Les Tchèques seraient donc les plus gros tricheurs, suivis de près par les Autrichiens avec 60 % des employeurs considérant que les CV ne sont pas fiables. Puis viennent les Italiens, dont seulement 53 % des employeurs ont confiance, puis les Suisses et les Allemands. Les Français demeurent donc plus honnêtes sur leur CV que les autres, mais les tricheurs existent tout de même.
Là où les Français trichent
Selon les pays, il s'avère que les mensonges des postulants ne sont pas de la même nature. Les Français seraient donc ceux qui ont le moins de scrupule à vanter des expériences professionnelles qu'ils n'ont pas. Des emplois imaginaires et postes qu'ils n'ont jamais occupés se retrouvent ainsi sur le CV des tricheurs. En revanche, les Allemands, les Suisses, et les Italiens se vantent facilement d'être bilingues voir trilingues, alors que leur réel niveau linguistique est celui du niveau scolaire. Ainsi, bien que le CV dise « parle couramment », la réalité en est tout autrement. Les Français sont aussi « multilingues » dans leurs CV, mais dans une moindre mesure.