Réforme du congé parental : quels changements à l'horizon ?

Le congé parental, distinct du congé maternité ou paternité, est actuellement réservé aux parents d'enfants de moins de trois ans. Il peut s'étendre sur trois années, à condition d'être partagé entre les parents. L'indemnisation s'élève à environ 430 euros par mois pour les parents qui cessent totalement leur activité professionnelle.

Aurore Bergé, la ministre des Solidarités et des Familles, est l'une des principales voix poussant pour une réforme. Elle propose un « congé parental plus court mais mieux indemnisé ». Cette proposition a suscité de vives réactions, notamment à gauche. Pour la ministre, l'objectif est de donner un « vrai choix » aux familles, permettant aux parents de prendre une pause professionnelle sans subir une perte de revenus trop importante.

Selon les informations obtenues par Les Echos, l'exécutif envisagerait un congé de 4 mois pour chaque parent. Cette durée permettrait aux parents de s'occuper de leur enfant pendant une grande partie de sa première année, en tenant compte du congé maternité. L'indemnisation serait proportionnelle aux revenus des parents, similaire à un arrêt maladie. Ils pourraient ainsi toucher 50% de leur salaire, avec un plafond potentiel de 2.000 euros.

La réforme du congé parental n'est pas une nouveauté. Plusieurs rapports ont souligné que le congé actuel est de moins en moins utilisé, principalement en raison de son faible niveau d'indemnisation. Le nombre de bénéficiaires a chuté de plus de 520.000 en 2011 à environ 220.000 dix ans plus tard. Une meilleure indemnisation pourrait inciter davantage de parents à opter pour ce congé.