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Le « présentéisme » est une notion assez nouvelle dans le monde de l’entreprise. Il s’agit de cette « obligation de présence » qu’on les employés et qui, par conscience, les entraîne à aller au travail même lorsqu’ils ne voudraient pas pour diverses raisons. Par exemple, un employé qui a un peu trop bu la veille, qui se réveille avec une énorme gueule de bois et qui se pointe à son bureau (souvent en retard) fait du « présentéisme ».
Mais cela concerne également les employés fatigués de trop de travail, soit à cause d’un surinvestissement, soit à cause d’un nombre trop important de missions.
« S’il est là, c’est bien », pourrait-on penser. Mais ce n’est pas le cas. En fait, c’est l’inverse. Car l’employé en question est certes présent mais n’est pas en mesure d’accomplir ses tâches avec la même efficacité que d’habitude. Fatigué, mal à l’aise, se productivité est réduite mais il ne profite pas de ce temps pour se reposer et donc cette fatigue se traîne.
Pourtant, avec la crise, un salarié va avoir des remords de ne pas aller au travail : il risque de perdre son boulot et ce n’est sans doute pas le moment.
Ainsi, bien qu’il soit difficile à déceler, le présentéisme atteindrait, selon Midori Consulting, 10% de la masse salariale dans certains services. En moyenne, entre 6,34% et 9% des salariés feraient du « présentéisme », soit plus que ceux qui pratiquent l’absentéisme (4,53% en moyenne en France en 2012).
La perte de productivité et le salaire que l’entreprise doit payer, l’employé est bien devant son bureau, coûtent cher : entre 13,7 et 24,95 milliards d’euros par an.