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Le CMMI, outil deux-en-un de la démarche qualité



Mercredi 26 Septembre 2012 - 18:23

Le CMMI – ou Capability Maturity Model Integration – propose un cadre éprouvé d’évaluation des processus dont l’avantage est notamment de permettre la présentation des conclusions sous une forme standardisée. Instrument de la démarche qualité, sa nomenclature originale est également susceptible d’être utilisée pour évaluer la faisabilité de certains projets.


Le CMMI, outil deux-en-un de la démarche qualité
Le modèle CMMI a été conçu au début des années 2000 par le département de la défense des États-Unis dans un but de contrôler le budget de certains de ses projets. Fréquemment employé dans le secteur de l’ingénierie informatique où il a émergé, le CMMI est un outil adaptable dont l’utilisation s’est entendue à d’autres champs d’activité comme les logistiques ou l’ingénierie des systèmes. Il peut également être employé à différentes échelles, dans la gestion d’un projet à celui d’une entreprise tout entière ou encore d’une business unit. Le CMMI se présente comme un outil d’optimisation des processus. Son objectif final est de permettre une réduction des coûts de production, de prestation et d’acquisition de biens ou de services ; il s’apparente en ce sens à un instrument de management de la qualité.
 
Le sigle CMMI désigne un ensemble de modèles de fonction d’entreprise, c'est-à-dire des référentiels composés de processus et de pratiques types réunis en un tout cohérent. Le CMMI est donc en somme un modèle de modèles. Cet outil se décline dans trois types de fonction d’entreprise : le développement, la livraison et l’acquisition de biens ou de services. Son application aux tâches de développement demeure néanmoins la plus fréquente et la plus ancienne, car à partir de celle-ci que le CMMI a été élaboré. Dans chaque déclinaison du CMMI on trouve des objectifs standards conçus comme autant de pistes possibles d’amélioration des points structurants d’un processus. La hiérarchisation de ses objectifs permet de caractériser la « maturité d’un processus » sur une échelle comprenant 5 niveaux.
 
Le niveau initial concerne les processus peu ou pas maîtrisés dont les facteurs de succès sont mal identifiés. Le second niveau, désigne les processus encadrés par une méthode qui en permet la répétition et un relatif contrôle. Le niveau intermédiaire regroupe les processus définis et compris par les acteurs du projet ; leur composition est connue et leur maîtrise accrue. Le quatrième niveau s’applique aux processus parfaitement maîtrisé et analysé. Le dernier niveau enfin correspond à l’autonomisation de l’amélioration des processus, soit où le groupe de travail considéré connaît et maîtrise suffisamment son processus pour en penser continuellement l’amélioration. L’utilité de cette nomenclature est de dresser des bilans afins d’évaluer la progression de la démarche de qualité. Elle peut également à l’occasion de l’évaluation de la faisabilité d’un projet. L’examen des processus nécessaires à sa réalisation à travers les critères du CMMI permet ainsi de donner une vision globale de ses chances de réussites.
 
Dans le cadre du pilotage d’une démarche de qualité et de performance, le CMMI constitue une ressource précieuse pour le manager. Ce modèle propose un recueil de pratiques et d’éléments techniques orienté vers l’efficacité. Pour en faciliter l’usage, le CMMI oriente également l’attention du management sur certains objectifs clés propres aux trois fonctions abordées par l’outil : la production de biens et de services, leur livraison au client et leur achat auprès d’un fournisseur. Aussi pointu soit-il, le modèle CMMI ne constitue cependant en aucun cas une méthode. Il est un référentiel pratique à destination spécifique de professionnels et cœur d’activité. Employé de façon adéquate, il permet de réaliser une évaluation fine des processus et peut s’inscrire dans une étude de faisabilité. Il s’avère donc un excellent outil de diagnostic.









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