Sequoia Capital
Mais le succès a été long à se dessiner et démontre qu'il faut trébucher souvent avant de connaitre la reconnaissance. Jan Koum, 38 ans aujourd'hui, a émigré de son Ukraine natale aux États-Unis alors qu'il était adolescent. La maison familiale située près de Kiev n'avait ni l'eau chaude, ni le téléphone… Un destin à la Dickens pour cet autodidacte qui a appris la programmation dans des livres achetés dans une bibliothèque d'occasions.
En 1997, il rencontre Brian Acton, avec qui il finira par créer WhatsApp. Auparavant, les deux compères ont tout de même travaillé pour Yahoo - à eux deux, ils cumulent 20 ans d'expérience à « réaliser des trucs geeks », comme ils l'ont raconté. Après ces emplois, Brian et Jan tentent leur chance chez Facebook et Twitter, sans succès : aucun des deux réseaux sociaux ne veulent des deux ingénieurs. Brian, toujours optimiste, tweete alors qu'il regarde vers l'avant, vers la « prochaine grande aventure de sa vie ». L'homme a eu plusieurs vies, puisqu'il a investi et perdu des millions de dollars dans la bulle internet du début des années 2000.
Cette grande aventure, ce sera WhatsApp. En 2009, l'année du refus de Facebook et Twitter, Jan met au point une application mobile permettant d'envoyer des messages à ses proches, à la manière d'un SMS… mais sans les coûts associés au SMS. Le logiciel, qui bénéficie de l'expérience de Brian, rencontre immédiatement le succès : multi-plateformes, il se propose surtout de protéger sa vie privée et les créateurs refusent d'envahir les conversations avec des bandeaux de pub. Des leitmotiv qui continueront de vivre dans le WhatsApp racheté par Facebook - Jan et Brian font désormais partie du conseil d'administration du réseau social et comptent bien peser dans les décisions futures.