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La fusion Publicis - Omnicom plombée par une lutte de pouvoir ?



Paolo Garoscio
Après son diplôme de Master en Philosophie du Langage, Paolo Garoscio a décidé de se tourner vers... En savoir plus sur cet auteur
Vendredi 9 Mai 2014 - 10:06

Dans le secteur de la publicité ce devait être un événement d’envergure : annoncée en juillet 2013 et prévu pour ce début 2014, la fusion entre le français Publicis et l’américain Omnicom devait donner naissance au nouveau numéro un de la publicité mondiale, place actuellement détenue par le britannique WPP.


cc/flickr/ Galaga Gal
cc/flickr/ Galaga Gal
Mais finalement, ce jeudi 8 mai 2014, les deux groupes ont annoncé conjointement renoncer à cette opération. Officiellement pour des problèmes liés aux impôts. Mais il semblerait que ce soit une lutte de pouvoir qui a eu raison de la chose.

C’est le Wall Street Journal qui, le premier, a dévoilé des informations qui mettraient au centre de la fusion acquisition ratée la lutte de pouvoir entre les deux PDG des deux géants, le français Maurice Lévy pour Publicis et l’américain John Wren pour Omnicom. Selon le WSJ, les deux chefs d’entreprise n’auraient pas réussi à se mettre d’accord.

Si la nouvelle entité, qui avait été baptisée temporairement Publicis Omnicom Group, devait être dirigée par les deux PDG conjointement, il semblerait que, parmi les points sur lesquels il n’a pas été possible de trouver un accord, il y a aurait la question de savoir quelle entreprise allait, sur le papier, acheter l’autre.

En effet, même si le capital aurait été partagé à 50% par les deux groupes et que donc aucune des deux entreprises n’allait avoir plus d’importance que l’autre, sur le papier il en fallait une qui achète l’autre. Or, ni Maurice Lévy ni John Wren ne désiraient voir leur entreprise se faire racheter.

Autre point de désaccord selon le Wall Street journal : la nomination du futur directeur financier. Chacun des deux groupes voulait placer son homme à ce poste, soit Jean-Michel Etienne pour Publicis et Randall Weisenburger pour Omnicom.

Bien que ce ne fussent sans doute pas les seuls problèmes qu’une telle opération rencontrait, ces points de désaccord étaient trop importants et stratégiques pour qu’ils puissent être ignorés.




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