Une enquête du parquet de Nanterre
C’est dans le cadre d’une enquête du parquet de Nanterre que la justice française a émis un mandat d’arrêt international à l’encontre de Carlos Ghosn. L’ancien directeur général du constructeur automobile Renault-Nissan est accusé par la justice d’abus de biens sociaux, de blanchiment et depuis juillet 2021, de corruption. Néanmoins, le mandat d’arrêt ne devrait pas avoir d’effet sur la situation du Franco-libanais qui « fait l'objet d'une interdiction judiciaire de quitter le territoire libanais », où il s’est réfugié après sa fuite du Japon fin 2019, selon un des ses avocats Me Tamalet.
Les enquêteurs du parquet de Nanterre se sont rendus deux fois au Liban dans le cadre de cette affaire. Lors de leur premier voyage, en juillet 2021, les enquêteurs ont pu auditionner Carlos Ghosn pendant cinq jours avec des enquêteurs du parquet de Paris et lors de leur deuxième voyage, ils ont procédé à une audition de deux témoins. Carlos Ghosn n’est pas le seul à être visé par un mandat d’arrêt international dans le cadre de cette enquête. Quatre mandats d’arrêt ont également été émis à l’encontre des dirigeants de Suhail Bahwan Automobiles (SBA), le distributeur du constructeur au Moyen-Orient.
Les enquêteurs du parquet de Nanterre se sont rendus deux fois au Liban dans le cadre de cette affaire. Lors de leur premier voyage, en juillet 2021, les enquêteurs ont pu auditionner Carlos Ghosn pendant cinq jours avec des enquêteurs du parquet de Paris et lors de leur deuxième voyage, ils ont procédé à une audition de deux témoins. Carlos Ghosn n’est pas le seul à être visé par un mandat d’arrêt international dans le cadre de cette enquête. Quatre mandats d’arrêt ont également été émis à l’encontre des dirigeants de Suhail Bahwan Automobiles (SBA), le distributeur du constructeur au Moyen-Orient.
15 millions d’euros de versements suspects
Ce sont le fondateur de SBA, ses deux fils ainsi que le dirigeant actuel du distributeur basé à Oman, qui sont visés par ces mandats. Ceux-ci sont accusés de complicité dans une affaire de détournement de fonds de Renault-Nissan au bénéfice personnel de Carlos Ghosn. Une série de paiements suspects, pour un montant total de 15 millions d’euros, versés par Renault-Nissan à SBA, est visée par l’enquête du parquet de Nanterre. Après avoir gardé une commission, SBA est accusé d’avoir investi le reste de l’argent dans une société libanaise, Good Faith Investments, qui a aidé Carlos Ghosn à s’acheter son yacht.
Carlos Ghosn, de son côté, a toujours plaidé son innocence. « Aucun transfert de SBA n'a bénéficié directement ou indirectement ni à moi ni à aucun membre de ma famille », a écrit l’homme d’affaires franco-libanais dans son livre, Le temps de la vérité, paru en 2020. « Sauf erreur, M. Kumar (alors patron de SBA, n.d.l.r) peut disposer librement de son propre argent », ajoute-t-il. Pour l’ancien patron de Renault-Nissan, la façon dont les preuves ont été transmises par la justice japonaise à la France pose problème. « J'ai répondu à toutes leurs questions, pendant trois jours, sauf à celles qui étaient basées sur un document volé au Liban par Nissan, un disque dur d'ordinateur, emmené au Japon, peut-être modifié, transmis au procureur japonais qui l'a, à son tour, transmis aux juges français », avait-il déclaré lors d’une interview au Parisien en février 2022.
Carlos Ghosn, de son côté, a toujours plaidé son innocence. « Aucun transfert de SBA n'a bénéficié directement ou indirectement ni à moi ni à aucun membre de ma famille », a écrit l’homme d’affaires franco-libanais dans son livre, Le temps de la vérité, paru en 2020. « Sauf erreur, M. Kumar (alors patron de SBA, n.d.l.r) peut disposer librement de son propre argent », ajoute-t-il. Pour l’ancien patron de Renault-Nissan, la façon dont les preuves ont été transmises par la justice japonaise à la France pose problème. « J'ai répondu à toutes leurs questions, pendant trois jours, sauf à celles qui étaient basées sur un document volé au Liban par Nissan, un disque dur d'ordinateur, emmené au Japon, peut-être modifié, transmis au procureur japonais qui l'a, à son tour, transmis aux juges français », avait-il déclaré lors d’une interview au Parisien en février 2022.