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Bruno Le Maire prévient : pas de plans sociaux « d’aubaine »



Vendredi 11 Septembre 2020 - 07:24

Le gouvernement le sait : la crise sanitaire de la Covid-19 et la crise économique qui s’ensuit entraîneront une multiplication des suppressions d’emplois en France. Plusieurs annonces ont déjà été faites, notamment chez Auchan ou encore General Electric. Mais le gouvernement prévient les entreprises : il n’acceptera pas des plans sociaux réalisés sans raison.


Le plan social de General Electric fait grincer des dents

L’intervention de Bruno Le Maire, jeudi 10 septembre 2020, fait suite à l’annonce par General Electric d’un plan social majeur dans un domaine qui est pourtant jugé comme stratégique et en croissance : les activités renouvelables et les réseaux électriques en Europe. Le groupe américain devrait ainsi se séparer de plus de 750 employés, selon des sources syndicales qui ont fait fuité le projet, sans plus de précisions.

La décision devrait concerner également la France, bien qu’on n’ait pas le détail des suppressions d’emplois. Le chiffre de 89 emplois supprimés a été évoqué pour le site de Belfort, par le maire de la commune. Pour Bruno Le Maire, « chez General Electric un certain nombre de propositions qui ne me paraissent pas toutes correspondre aux engagements qui ont été pris par GE » lors du rachat d’Alstom Energie en 2014. « Nous veillerons à ce que GE respecte ses engagements. »

Les entreprises sont prévenues : pas de plan social d’aubaine

Si General Electric est visée par Bruno Le Maire, ce dernier a tenu, le 10 septembre 2020 devant la Commission des Finances du Sénat, à prévenir l’ensemble des entreprises implantées en France. « Il y a des difficultés et ça peut amener certaines décisions, mais certainement pas des décisions d’aubaine. »

Le gouvernement sera donc attentif à toute annonce de plans sociaux et invite les entreprises à « faire preuve du sens des responsabilités et à ne pas profiter de la situation pour engager des plans sociaux qui ne seraient pas indispensables pour que l’entreprise puisse rebondir ». Il promet que, le cas échéant, le gouvernement va tout faire pour les refuser.


Paolo Garoscio


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